Mesdames, Messieurs,
Non, Zona Frigida n’est pas le contraire du point G… Que nenni ! C’est juste une zone où le froid est extrême. Un endroit glacial aux confins septentrionaux de la Norvège où se retrouvent - au cours d’une croisière - divers protagonistes, dont notre « Héroïne », buveuse invétérée et croqueuse d’hommes.
Bea, amoureuse de l’amour et incapable de s’engager sur le long terme dans une relation plus sereine, va semer la panique à bord, mais pas que …
Au fil du roman les personnalités se dévoilent pour le meilleur ou pour le pire.
Nous ne saurons pas explicitement la réelle motivation de Bea en dehors de son envie de fuir sa vie. Toujours est-il qu’au jour le jour, on découvre une carapace qui se fend et va finir par se rompre au point de se découvrir (d’abord à elle-même) telle qu’elle est en réalité : Une femme fragilisée et forte à la fois, se protégeant de tout, mais incapable de se prémunir contre les voies du destin.
Très loin de la « Trilogie des Neshov » d'un calme relativement olympien parmi des cochons très placides en comparaison, cet opus d’Anne Birkenfeld Radge est ambivalent et obscur.
L’anti-Héroïne pétrie de contradictions vivra intensément cette escapade jusqu’au bout de ses capacités.
La magnifique transformation de la chenille en papillon nous est proposée là et même s’il lui faut souffrir pour être elle-même, Bea ne fera aucune concession et grand bien nous fasse, à nous lecteurs, elle va trouver enfin une vraie vie dans ces terres inhospitalières et inadaptées à la vie tout court.
Le lecteur profitera, avec un brin d’imagination, du soleil de minuit qui semble bouleverser toutes les idées reçues et révéler, voire démasquer, les véritables facettes des âmes embarquées. Avis aux amateurs d'ours polaires, de phoques et de morses...
On avait déjà débattu sur l'élevage des ours polaires en Amérique du Sud et des huitres clonées... NON ? Qui fait la plus belle perle ?
Ben moi évidemment !
Un roman tout en finesse qui ne peut laisser indifférent.