Difficile de croire que ce genre de roman arrive à trouver son public.
Je suis tombée dessus un peu par hasard, suite aux conseils d'une libraire qui a été dithyrambique sur ce titre et son auteure. Je cherchais un livre de "transition" entre deux, un roman plutôt feel good et bien écrit. Visiblement nous n'avons pas tous la même définition des mots.
"Feel good" ne veut pas dire pour moi "roman de plage", c'est plutôt un genre tranche de vie, un roman dans lequel on se sent bien.
"Bien écrit" ne signifie pas juste de mettre des mots les uns à côté des autres pour en faire un ensemble qui a du sens. C'est jouer avec les mots et les émotions, avoir une patte, transporter le lecteur.
Ce livre est terriblement ennuyant tout en étant particulièrement mal tourné. Des points de vue différents se succèdent maladroitement, le scénario est grossier, la plume est naïve. Tous les torts sont catalysés sur Alice, dans sa relation avec sa sœur, ses enfants et son ex-mari. Le tout est branlant, on y croit pas et on est vite agacé par la redondance des mêmes schémas (elle touche constamment du doigt un souvenir sans s'en rappeler, elle blâme l'ancienne alice, elle s'étonne de tout).
La première partie, jusqu'à sa sortie d'hôpital, est particulièrement longue et sans intérêt. L'auteure a manifestement eu du mal à trancher dans le vif pour donner un peu de rythme au scénario.
Il faut s'accrocher. 550 pages pour le finir. Clairement ce sera le dernier livre que je lirai de cet auteure (et la dernière fois que je m'adresse à cette libraire).