Exception faite de Frédéric Beigbeder que je porte aux nues pour des raisons qui ne sont pas uniquement littéraires, John Irving est sans conteste mon écrivain contemporain favori. Je n'ai pour le moment été déçu par aucun de ses romans ; je me délecte à chaque fois de ses histoires fouillées si magnifiquement écrites.
Ce que j'aime particulièrement dans ses œuvres, c'est la résurgence de certains thèmes qui lui sont chers – entre autres la lutte, l’absence d'un parent, le protagoniste principal qui exerce le métier d'écrivain, les ours et la Nouvelle-Angleterre. A chaque fois que je me plonge dans un roman de cet auteur, c'est comme si je revenais dans ma maison d'enfance, que je me trouvais dans un endroit connu, chargé de souvenirs et où je me sens bien, en sécurité – impression agréable s'il en est.
Ce livre ne déroge pas à la règle et bon nombre de thèmes récurrents parsèment le récit de la vie de Billy Abbot, bisexuel à une époque où les rapport non-hétéros étaient considérés comme une maladie. Fidèle à lui-même, John Irving dépeint la vie de son personnage sur une très longue période – quasiment toute sa vie –, lui faisant traverser les époques et ne manquant pas d’égratigner la société américaine au passage.
Un magnifique plaidoyer pour la différence et la tolérance.