Lionel Shriver est devenue une autrice mondialement connue et reconnue, en 2006, lors de la parution de son huitième roman, « Il faut qu’on parle de Kevin », un livre percutant qui ne peut laisser ses lecteurs insensibles. Il a également été porté à l’écran, en 2011, par Lynne Ramsay avec, dans les rôles principaux, Tilda Swinton et Ezra Miller. Ce texte m’avait tout simplement bluffée et hantée un très long moment.
Cette année, elle nous revient avec « A prendre ou à laisser ». Un livre dont la quatrième de couverture pourrait laisser penser à une histoire légère, peut-être un brin frivole. Pourtant, comme dans ses précédents bouquins, elle traite de sujets et de thèmes difficiles tels que l’euthanasie, la fin de vie, le Brexit, la crise du Covid qui, hélas, nous toucheront tous, comme aussi la vieillesse.
Parents de trois enfants, Kay et Cyril forment un couple d’anglais de la classe moyenne haute, travaillant tous deux dans le milieu médical. Lors du décès du père de Kay, ils se font la promesse de ne pas devenir des « boulets » pour la société et leur famille et de penser garder leur dignité en se suicidant à l’âge de 80 ans. Les années passent tranquillement jusqu’à ce que la date fatidique survienne….
L’autrice, Lionel Shriver, imagine alors une petite dizaine de fins alternatives, certaines drôles, d’autres fantastiques mais toujours intelligentes et qui poussent à la réflexion sur les dérives que nous connaissons dans le monde occidental. J’ai beaucoup aimé cette écriture très posée souvent grinçante mais dotée d’une bonne touche d’humour à la fois cinglant et si véridique.
Rencontrée lors de la Foire du Livre de Bruxelles cette année, elle a présenté son œuvre avec beaucoup de simplicité et de modestie. Pourtant, je peux vous dire que ce livre mérite d’être lu et dégusté !