Avant de commence la lecture, je préfère prévenir les âmes sensibles, il y a quelques spoilers.
Il s’agit du troisième tome de la série The Expanse, écrite à deux mains sous le pseudonyme James S.A Corey, publié en France par Actes Sud.
L’humanité a colonisé le système solaire, de la lune jusqu’aux planètes extérieures, — au-delà de la première ceinture d’astéroïde —, en passant par Mars, Cérès, Ganymède…
L’humanité est toujours aussi belliqueuse et la saga démarre sur des tensions politiques entre la Terre, Mars et l’Alliance des planètes extérieures.
Une protomolécule est découverte par l’une des factions et va tenter une expérience grandeur nature. Problème c’est que ladite molécule va vite trouver son indépendance.
Dans le tome 3 donc, elle a évolué après une activité intense sur Vénus, qu’elle a précédemment colonisée. Elle prend son essor et crée un anneau en orbite autour de la planète.
C’est le point de départ du récit, les trois factions se précipitent sur l’artefact et la tension monte, qui rentrera dans l’anneau le premier pour s’en emparer, ou bien qui tentera d’atomiser ses adversaires.
Les protagonistes récurrents y sont présents, Holden et sa bande à bord du Rossinante, toujours aussi indépendant et avec la même envie de sauver le monde.
Pour compléter le tableau, de nouveaux personnages font leur apparition.
Tout d’abord, nous avons Bull en charge de la sécurité à bord du Béhémoth. Le bâtiment était à l’origine un vaisseau de colonisation mormon, réquisitionné par l’Alliance des planètes extérieures.
Ce personnage et son immense vaisseau composent l’arc le plus intéressant du livre.
Melba Koh, qui désire venger sa sœur en tuant Holden et sa bande. Alors elle, franchement du début à la fin je me suis demandé ce qu’elle faisait là.
Et enfin Anna Volovodov, une pasteure protestante. Elle fait partie de la congrégation religieuse détachée pour donner leur avis sur l’anneau. Elle se pose beaucoup de questions sur sa spiritualité.
Point positif du personnage, c’est une pasteure qui aime les femmes. Un peu d’ouverture religieuse ça ne fait pas de mal.
Au fil du récit, on retrouve d’autres personnages déjà connus. Mention spéciale au « fantôme » de Miller (l’enquêteur du Tome 1), où chacune de ses apparitions est plus ennuyeuse que la précédente.
Avant d’ouvrir ce troisième tome de « The Expanse », je me suis d’abord demandé pourquoi je continuais cette Saga.
Le premier tome était une agréable surprise, sans être transcendant. Cependant, il n’était pas exempt de défaut. L’aspect le plus intéressant était la découverte de la colonisation du système solaire par l’Humanité et son organisation.
Le deuxième tome était dans son ensemble assez banal, même si la fin laissée entrevoir une perspective alléchante.
Cela dit, il restait au fond de moi un petit attachement à l’univers posé par les créateurs, donc je me suis lancé.
Ce tome 3 tourne autour de la porte d’Abaddon créée par le protomolécule.
Le problème, c’est que tous les enjeux politiques, les guerres de faction qui font le cœur de ce volet sont beaucoup trop brouillons et parfois ennuyants.
Les trahisons politiques s’enchainent, les intrigues de cours aussi, sans réelle intensité.
Mais surtout, cette porte, enfin ces portes, le lecteur n’a qu’une seule envie, c’est que quelqu’un en franchisse une ! Or, cette perspective sert de cliffhanger à la fin du livre.
Les possibilités alléchantes de la fin du tome 2 seront visiblement exploitées dans le tome 4, ça commence à faire long. Mais je me procurerai ce tome, quoi qu’il en soit.
Malgré son ton inégal, la saga à un goût de reviens-y.
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