L'époque lointaine de Console Plus
Alors déjà pour commencer, cette critique n'abordera en aucun cas Julien Chièze, je trouve les critiques plus bas assez ridicules, ce livre ne parle en en aucun cas du co fondateur de Gameblog, si ce n'est l'une des notes édito. Mettre une sale note parce que son personnage ne plait pas, c'est très limite.
Venons en au livre, je me suis régalé, et il complète merveilleusement l'ancien livre "les chroniques de Player One", en tant que lecteur de l'époque, on commence enfin à avoir toutes les pièces du puzzles sur les coulisses de la presse à ce moment là. Et mon dieu, ce n'est pas toujours jojo ! Notamment à la rivalité qu'entretenait AHL et JM Blottiere ... Il est vrai que dans ce livre, cette personne y prend pour son grade. Ainsi lors des excursions à Los Angeles, seul JM y allait, c'était son petit privilège, ce sur quoi AHL militait pour l'accompagner. Une des disputes y est plus ou moins explicitement décrite :
- JM : Alain j'aurais besoin que tu me dises quoi faire avec tout ça ... (en parlant des jeux du CES)
- AHL : Va te faire voir ! Il est hors de question que je te fasse tes courses alors que je ne vais pas là bas.
Les petits pics sont nombreux. On note également l'histoire Joypad ou plus exactement avec Andersen ... La façon dont AHL s'est fait viré est d'ailleurs honteuse. Ajoutons l'affaire au commissariat absolument rocambolesque ! J'ai peine à croire que cela ce soit arrêté là.
Par contre, bien que raconté sous le ton de la plaisanterie, je n'ai pas trouvé cela rigolo lorsqu'un lecteur de Tilt ait reconnu en le test d'un pigiste (AHL je crois) que la version de son jeu était une pirate via le nom de l'éditeur. AHL aurait intercepté la lettre pour la détruire. Cette affaire dénote bien la mentalité du magazine Tilt.
Sur Console Plus, on apprend pas tant de choses que ça malheureusement. Je ne vous ferais pas l'affront de répéter que Ze Killer était un mix de l'époque (ah ben en fait si). Aucun commentaire sur la surnotation des jeux (70% étant un mauvais jeu là bas). Là où ce fut plus intéressant, c'est de savoir que Futur prévoyait de racheter C+ et le groupe que éditait le magazine avait donné son accord (EMAP) mais ça ne s'est pas fait dans un premier temps. Mais ce rachat avait démoli le moral des troupes. On en apprend un peu plus sur Banana San, le Podcast des deux ans de Pix N Love dévoilait qu'il s'était passé quelque chose entre AHL et François Hermelin (Banana San) et on comprend bien mieux pourquoi. Il y a eu un problème relationnel avec un autre pigiste, mais son nom n'est jamais cité.
On nous présente les échecs du magazine (la VHS sur la N64), ses réussites (la soluce complète de Zelda sur N64), ou ses déboires (le dossier manga porno du Panda).
Et chose intéressante, les trombinoscopes sur Joypad et Console+ sont des inventions de AHL pour permettre aux lecteurs de s'identifier, pour ne pas apporter une touche froide. Tout le contraire au final de la politique de Futur. Je suis quand même très surpris que lors de son départ à ce mag, son pot de départ fut rigide. J'ignore si Niiico, Switch étaient là à l'époque. Mais surprenant.
AHL assume totalement d'avoir mis autant de publicités sur Dragon Ball et Tomb Raider, car ils savaient que son magazines se vendrait à au moins 10 000 exemplaires de plus. TSR en venait à l'appeler le TF1 du jeux vidéos, et il n'a pas tort. Je ne peux que rejoindre la position de l'ex patron de Joypad. De plus ses couvertures étaient diffusés sans l'accord de la Toei ... La firme japonaise a donc réagit bien après. Clairement pas génial de C+.
Un bon livre qui complète l'excellent " les chroniques de Player One" (je préfère quand même largement le premier). Les pages sur les passions de AHL, sur des jeux, des titres, des consoles me paraissent moins intéressantes toutefois. Et lire que la Neo Geo est devenu culte pour son coté élitisme, c'est tout de même oublier les jeux cultes de SNK (windjammer, King of Fighters, Metal Slug). Et finalement, des personnalités tels que Grégoire Hellot ou Marcus ne sont que brièvement évoqués. Je m'attendais à en apprendre beaucoup sur Jm' Destroy (et pas tant que ça).