Secrets de famille, non-dits, adultes à la dérive... Le second roman de l'australienne Julia Leigh est un texte court et intense, malsain et obsédant.
Olivia avait disparu en Australie. Douze ans et deux gosses plus tard, la voilà qui réapparaît pour se réfugier dans sa maison d'enfance, en France. Les contentieux sont nombreux mais personne ne parle. Le poids d'un deuil rôde comme un fantôme. Les gamins préparent leur fugue.
D'ellipses en étrangetés, Julia Leigh nous balade dans cette maison où le loufoque et l'horreur cohabitent jusqu'à un final ébouriffant. Adoubée par Toni Morrison et John Maxwell Coetzee entre autres, Leigh confirme à 38 ans après un premier roman remarqué (« Le chasseur », 2001). Par ses phrases courtes et son sens aigu du détail, elle nous plonge dans le brouillard d'un mauvais rêve qui jamais ne se dissipe.