Aimer, perdre, grandir par HENRI MESQUIDA

Comment mieux vivre un deuil, une séparation, un divorce ? De quelle façon tirer parti de cette épreuve pour en sortir non pas diminué, atteint, mais, bien au contraire, grandi, affermi ? Cet ouvrage extrêmement pratique, déjà diffusé au Canada à près de 100 000 exemplaires, s'appuie sur une longue expérience pour répondre à ces questions essentielles. L'auteur a en effet eu l'occasion d'accompagner de très nombreuses personnes dans leur itinéraire de deuil et de guérison. Il a, au fil des années et des entretiens, repéré les grandes étapes que l'on retrouve dans tout chemin de guérison et propose au lecteur de les parcourir en sa compagnie. Ce livre est livre compagnon, pas un traité ni un essai. Conçu avant tout comme un guide, il s'adresse essentiellement au cœur.
Il s'agit de textes pour la plus part méditatifs et parfois assez poétiques sur le deuil, . Ce n'est pas une lecture qui va intéresser ceux qui ne sont pas dans cette situation. (alors que malheureusement c'et avant les drames qu'il faudrait déjà y réfléchir). Pas de théorie, juste des méditations pratiques. On peut le lire tranquillement dans l'ordre que l'on veut . C'est bien, ça nous aide à réfléchir aux différents deuils que nous faisons dans la vie. C'est aussi un des points qui ne m'a pas plu. Car je trouve qu'il y a un monde entre la perte par séparation ou le deuil. Ce n'et pas du tout le même vécu, les mêmes paroles, les même sensations. Et encore ici l'auteur nous épargne à peu près les "deuils" du déménagement, du changement de travail ou de pays que bien des auteurs font dans leurs bouquins ce qui est pour moi une preuve de leur incompréhension du sujet.
Donc ici pour moi la moitié du livre s'avère utile(celle du deuil du conjoint malheureusement). Le passage de du deuil du conjoint au "deuil" de la séparation est toujours assez clair et on ne s'y perds pas. D'ailleurs j'ai lu quand même celles sur la séparation et elles sont tout à fait valable.
L'auteur est un prêtre psychologue. Je suis athée mais ça ne m'a pas gêné il a sauf a une ou deux petites reprises assez d'esprit pour s'adresser à tout le monde quelque soit leu croyance.
Si vous avez déjà lu des livres sur le deuil en particulier ceux de Christophe Fauré , vous n'apprendrez pas grand chose. Par contre la force et la beauté de ce recueil vient de sa poésie. Il dit les choses de façon élégiaque et ça peut aider à mieux ressentir.
Je suis obligé de citer pour me faire comprendre.
Au hasard :
Pour parler du manque et des moments de l'année les plus difficiles :

"je crains les jour de fête la fête des mères, la fête des pères la
fête anniversaire de naissance la date de départ ou de son décès les
fêtes de nouvel an et de Noel je crains de réveiller la peine endormie
j'ai peur des souvenirs heureux qui l'accentuent...je m'éloigne des
gens heureux…

La pensée de ton départ me harcèle je coule dans mes souvenirs et je
pleure… je ne connais pas d'autre solution que d'accueillir cette
visiteuse toujours inopportune, la souffrance

C'est ce souvenir d'avoir aimé sans en recevoir un grand coup au
ventre c'est respirer sans les tensions des sanglots étouffés.