Comme pour Toni tout court, de la même autrice, cette lecture a bien failli s’arrêter au bout d’une centaine de pages. Pourtant, forte de l’expérience précédente, je n’ai pas regretté d’avoir poursuivi, malgré un style déroutant, ait d’une reproduction de dialogues basiques, souvent alcoolisés.
Mais malgré tout, j’ai fini par m’attacher à ce trio de personnages à la dérive, souvent sous emprise de paradis artificiels, (qui frôlent parfois l’enfer).
On sait d’emblée que cela finira mal puisque le prologue a lieu dans un cimetière. Mais le charme finit par opérer, et on suit avec intérêt la folle fuite en avant du trio qui brûle ses cartouches, dans une tentative d’oublier un avenir qu’ils ne parviennent pas à envisager sereinement.
Clamant le désespoir d’une génération désabusée, ce roman prend aux tripes. On vit ces moments de prises de risque de tous les instants avec la boule au ventre, comme les personnages.