Alien : No Exit
6.2
Alien : No Exit

livre de Brian Evenson (2008)

L'introduction qui ajoutait au côté horrifique de la saga "Alien" une narration hard boiled était de bon augure. Mais la 1ère partie techno thriller s'avère finalement assez plan plan (des intrigues mégacorporatistes dont on ne comprend pas vraiment les tenants et aboutissants, avec des personnages pas toujours facilement identifiables car trop rapidement survolés et quelques incohérences des familles également).
Ensuite survient le twist et les homines crevarices, appelés par certains « créateurs de richesses », prennent le pouvoir.
Débute alors un survival plaisant car rondement mené : pour s'échapper d'un point A, les 7 survivants confrontés aux thématiques survivalistes habituelles (comme l'euthanasie des infectés et la récupération de ceux qui ne le sont pas encore, ou que faire des blessés…) doivent traverser une zone B infestée d'aliens pour rejoindre un vaisseau en état de marche au point C. Dommage que la fin ouverte soit un peu facile voire un peu fumiste.
Tous les passages obligés de la saga sont là : le réveil de stase, la présentation des personnages et des enjeux à la cantine, le briefing de mission, le cadre sup sociopathe prêt à tout et au reste, la Weyland-Yutani qui ne pense qu'aux moyens de faire plus de pognon, le bestiaire habituel d'un côté (oeufs, facehuggers, chestbursters, drones, reine…), et les individus avec le mot victime tatoué sur le front d'un autre côté (l'androïde caché qui révèle son identité, les troufions spatiaux, la tête, les jambes, le geek et la pouffe qui n'arrête pas de crier « quelle chose affreuse, c'est abominable, c'est abominable. Quelle horreur on va tous mourir ! »). Et bien sûr le huis clos, les passages bouchés par le creep, la traversée du nid, les créatures planquées dans le noir et les pourritures en costards-cravates ou en blouse blanche derrière un écran… Bref le cahier des charges est bien rempli !
Sauf que cela ne fonctionne qu'à moitié pour 3 raisons :
- le mythe de la créature et la thématique du viol est quasiment démystifié
Tout le monde est au courant de leur existence, donc aucune peur face à l'inconnu.
Tout le monde n'hésite pas à recours au simple flingue pour dézinguer les créatures.
Tout le monde est équipé de neutralisateurs d'acide dont les réserves semblent inépuisables.
Bref niveau qualité et efficacité on est plus près d'Alien versus Predator que la saga cinématographique d'origine
- les Kramm, Frances, Bjorn, Jolena, Kelly, Duncan, Gavin, auraient pu être réussis si on avait pris la peine de bien les camper avant de les confronter aux horreurs humaines et aliens, car là grosso modo comme dans un mauvais slasher on zoom sur eux juste quelques instants avant qu'ils ne crèvent salement
- force est de constater que c'est quand même écrit et / ou traduit par-dessus la jambe…
Un honnête novellisation qui remplit honnêtement son office : c'est vite lu et vite oublié et c'est très bien ainsi. Avis aux easy readers bien avertis qui ici ne devraient pas trop perdre leur temps.

HenriMesquidaJr
7
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le 15 févr. 2018

Critique lue 195 fois

HENRI MESQUIDA

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