Voici une leçon de volupté bien amère. Oui, elle était facile. Contrairement à la lecture de ces 98 pages qui recèlent une intensité rare mêlant, tous azimuts, sexe, violence, drogue, alcool, passion, amour, jalousie et personnalités toxiques. Beau programme, me direz-vous ?
Certes, un programme audacieux pour l'époque (1985), au Japon, et surtout de la part d'une auteure inconnue de moins de trente ans. "Volupté amère" a remporté un prix littéraire, ce qui a légitimé sa place dans la mémoire infidèle et volage des lecteurs.
Kim est une jeune artiste de jazz qui se produit dans des bars. Elle rencontre Spoon, un grand G.I. noir américain qui a déserté l'armée après avoir quitté Harlem. Drogue, sexe et jazz, voilà un cocktail qui détonne. Un zest de violence par dessus et c'est assez pour me laisser au bord de la route, hélas.
Je n'ai pas éprouvé d'empathie pour Kim et Spoon, les amants maudits qui font tout leur possible pour le rester. Mais n'entre pas dans la légende qui veut. Je n'ai pas non plus apprécié l'atmosphère interlope dans laquelle baigne une narration crue qui se veut érotique mais que j'ai seulement trouvée vulgaire.
Un roman court qui ne me laissera qu'un souvenir amer très peu voluptueux. Elle était facile aussi.