Il y a des entreprises qui paraissent plus compliquées que d'autres. A priori, faire un bouquin impliquant ses divinités préférées dans une espèce de célébration douce-amère de la culture États-Unienne, ça semble un micro poil ardu. Mais c'est sans compter sur Gayman, qui surfe dessus avec maestria. Il livre ici un pot pourri de toutes les narrations possibles et imaginables qui ont été digérées par cette culture à la fois si riche et si détestable. Il régurgite dans des gosiers extatiques (le mien l'était en tout cas) pelle-mêle des réflexions sur la querelle des anciens contre les nouveaux, les mythologies anciennes, les religions actuelles (au sens large), le sens de la vie, la mort, blablabla.
Le propre d'une œuvre ultime est qu'en général on n'arrive pas à lister la quantité de thèmes qu'elle aborde en une telle économie de pages. Clairement, ce bouquin en fait partie.