Critique littéraire sur le livre Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie

Je viens de terminer récemment ma lecture Americanah de l’autrice Chimamanda Ngozi Adichie. Chimamanda Ngozi Adichie est une écrivaine nigériane de 47 ans, originaire d’Abba dans l’Etat d’Anambra, au sud-est du Nigeria. Elle est connue comme militante féministe. C’est un roman américano-nigérian parut en 2013 qui fut un succès. Ce roman aborde l’histoire d’une femme nigérienne nommée Ifemelu, elle est obligée de fuir son pays et de se rendre aux Etats-Unis à la suite de grèves importantes lorsqu’elle était à l’université. En se rendant aux Etats-Unis, elle laisse derrière elle, son père ainsi que sa mère mais aussi son amant de jeunesse Obinze. Americanah est un roman initiatique où nous avons pu suivre l’évolution du personnage de Ifemelu. Lors de la lecture, nous avons accès la plupart du temps au point de vue de Ifemelu mais aussi de Obinze.

C’est un livre que certains pourrait trouver très long, mais en fin de compte il est très intéressant car il aborde des thèmes particulièrement importants comme : le racisme, le sexisme, le sentiment de déracinement et d’intégration lorsque l’on est un émigré mais aussi le féminisme. Durant ses années aux Etats-Unis, Ifemelu a subi un grand nombre de choses. Il lui a été difficile de trouver du travail au début, car elle était encore à l’université et surtout car elle ne possédait pas de carte verte. J’ai trouvé certains moments du roman très touchants car nous avions accès aux pensées du personnage, a ce qu’elle ressentait et nous avons pu remarquer que les conditions dans lesquelles elle vivait au début n’étaient réellement pas faciles. Elle subissait du racisme parce qu’elle était noire, on lui refusait du travail pour la même cause… La tentative de suicide de Dike était une des parties que j’ai trouvé les plus touchantes du roman. Par la suite, nous avons tout de même pu observer une évolution chez le personnage de Ifemelu, elle a fini par trouver un travail en tant que baby-sitter grâce à l’aide d’une ancienne amie, elle a débuté son blog qui fut un succès, elle a fait des rencontres, est sortie avec Curt puis Blaine, a obtenu une bourse dans une université puis elle a finalement décidé de retourner au Nigéria après avoir passé 15 ans aux Etats-Unis. Le retour au Nigeria de Ifemelu montre réellement son évolution, car elle a gardé des habitudes, des manières de s’exprimer propre aux Etats-Unis, puis elle a recommencé un blog. En fin de compte, je trouve que ce roman a des points positifs mais aussi des points négatifs. Les points positifs de ce roman sont l’évolution du personnage principale, des descriptions pertinentes et bien écrites des paysages que ce soit au Nigeria ou aux Etats-Unis. De plus ce roman dénonce des causes comme le racisme et le sexisme. Nous avons une fin heureuse entre Ifemelu et Obinze en dépit de tout ce qu’ils ont vécus durant leur séparation et leur vie en générale. Malgré ces points positifs, j’ai trouvé que ce roman était long comme j’ai pu le dire au début de cette critique, certains chapitres n’étaient pas très intéressants selon moi. Je n’ai pas vraiment aimé l’évolution du personnage de Tante Uju, elle ne voulait jamais écouter Ifemelu, elle ne s’est pas rendu compte que son fils allait mal…

Pour conclure, je recommande Americanah car encore une fois, c’est un roman qui dénonce des causes importantes, par l’intermédiaire des personnages de Ifemelu et de Obinze. C’est une réflexion pertinente sur la condition noire au Nigeria ainsi qu’aux Etats-Unis. C’est un roman complet, très bien écrit, facile à comprendre. C’est l’histoire d’une jeune femme qui va évoluer dans le temps, c’est une histoire d’amour.