Un roman différent des autres de la série Chen Cao. Le récit est plus court avec une intrigue moins présente et servant de base pour le thème principal : Le covid en Chine.
Le covid étant un sujet mondial actuel et l'ayant vécu, je me suis senti moins extérieur à l'histoire que les autres livres de la série.
Bien que j'aie entendu parler des conditions en Chine durant cette période, je n'avais pas réalisé l'horreur et la dureté extrême de leur vécu. La politique zéro covid du PCC a tué plus de Chinois que le virus lui-même !
Chen n'étant plus inspecteur principal, son ancien coéquipier Yu ne se retrouve plus à ses côtés, laissant la place à la jeune secrétaire Jin. C'est un personnage que j'apprécie. Elle est intelligente et vive d'esprit.
Dans ce roman, Xiaolong Qiu dénonce le système socialiste chinois avec sa politique qui a la place centrale, voire unique, de ce pays où les manipulations et les dissimulations du (et pour) le partie font loi. L'atmosphère y est lourde, étouffante et sombre car même pensée devient un délit !
Chaque chapitre débute par des citations et un extrait du dossier Wuhan (qui existe réellement). On retrouve le côté gastronomique et poétique qui caractérise le personnage de Chen Cao et qui, malgré ce qu'il a vécu et vu, reste lui-même avec cette petite touche de cynisme. Des références littéraires (1984, Le docteur Jivago) et des citations poétiques illustrent certaines situations ainsi que les pensées de Chen.
Une lecture instructive et plus dure que les autres romans de la série.