Un récit sur des Amours se déroulant en 1908, du temps où l'on corsetait les corps et muselait les sentiments.
Dans cette histoire, chacun tient correctement son rôle en société, mais au cœur de la maison les places se réinventent à foison.
Quand la nuit tombe, les bonnes conventions tombent en même temps que les vêtements pour la maîtresse de maison et sa jeune domestique, laissant place au langage des corps.
A la blancheur de l’aube, le maître de maison redevient un petit garçon en quête de réponses auprès de son vieux domestique.
Loin des regards, dans les chambres les plus reculées de la maisonnée, les corps sont interchangeables, les nouveaux nés également.
Tout comme les places de chacun évoluent, les amours ne se cantonnent pas, elles se transforment sans cesse et surgissent sous des formes que l’on n’attendait pas : de l'amour fou de deux amantes, à l'amour maternel d'une femme pour son mari en passant par celui de deux mères pour un enfant, l'amour paternel revisité, l'amour charnel de substitution ; les amours se conjuguent au pluriel.
Ce récit se lit d'une traite, avec un plaisir certain : Léonor de Recondo fait souffler un vent de liberté sur toutes ces conventions tout en maintenant le cap de la crédibilité. Une belle découverte portée par une écriture toute en subtilité.