Té mort
Il y a belle lurette, je recevais encore des mails du site Fluctuat me tenant au courant de certains articles récents. Je n'allais jamais sur le site autrement, et je ne sais même pas comment je me...
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le 8 août 2012
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En France, le modèle républicain est censé être un modèle d'intégration et ses services de la république montrer l'exemple en donnant leur chance aux français issus des dits minorités visibles. Et dans la police, est-ce aussi le cas? Est-ce que les blacks et les beurs ne sont pas cantonnées à n'être que des uniformes? Ont-ils accès aux postes d'enquêteurs, très prisés par les enfants de la place Bauvau? Antoine Chainas répond par la positive avec anaisthesia, son nouveau roman paru à la Série Noire.
Désiré St Pierre est un cas unique. C'est le premier black à intégrer un groupe d'investigation après les émeutes inter raciales. Et, au delà de sa couleur de peau, Désiré se distingue du modèle formaté de la police. Le deal fait aussi parti de sa vie et il n'éprouve pas de difficultés à vivre avec cet antagonisme. Dans le cadre, Désiré est victime d'un accident de voiture qui lui balafre la figure. Cette marque faciale va lui servir pour approcher la tueuse aux bagues, un serial killer qui dézingue homme, femme et enfant sans distinction. Va-t-il pouvoir mettre fin à cette épouvantable série tout en s'acquittant de la dette qu'il a avec son fournisseur de dopes?
Après son très remarqué Versus en 2008, Antoine Chainas revient avec ce roman plus court et de nouveaux personnages tout aussi déjantés que Paul Nazutti, héros de son précédent roman. On retrouve aussi par moment le caractère décalé de son précédent ouvrage, ces ambiances borderline, ces hommes et ces femmes trouvant le plaisir là où l'on n'ose l'imaginer. Moins prenant que Versus, Anaisthesia garde toujours un intérêt certain à la lecture. Quelques réserves sont néanmoins à formuler. En premier lieu, Antoine Chainas fort à part et sa grande maîtrise pour décrire l'horreur a tendance par certains moments à en faire un poil trop. En second lieu, l'issue du livre et le sort fait à la tueuse aux bagues semblent quelque peu bâclé, a un goût d'inachevé. Dommage, mais Anaisthesia n'en reste pas moins un bon roman noir qui tiendra en haleine son lecteur en lui coupant le souffle mais sans l'anesthésier complètement.
Créée
le 3 sept. 2020
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