Lapin = araignée, chat = tigre
"Tout commence, ainsi que la plupart des choses, par une chanson.Au commencement après tout, étaient les paroles, et elles s'accompagnaient d'un air. Voilà comment fut créé l'univers et divisé le néant, comment les terres et les étoiles, les rêves et les petits dieux aussi bien que les animaux firent leur entrée dans le monde. Ils furent chantés."
Je ne vais pas vous chanter cette critique, rassurez-vous... J'aime la façon dont Neil Gaiman joue avec les mythologies, puisent à leur eau pure et on fait des montages abracadabrants. Et Anansi boys est d'une belle eau. Sous ses faux-airs nonchalants cette œuvre ne déroge pas à la qualité d'écriture de Neil Gaiman, aussi bbien dans le style que sur le fond, nageant allégrement entre réalisme magico-chamanique et scènes Monthy Pyhtonesques sans jamais avoir l'air d'y toucher, nous sommes plongé dans une sorte de superposition de films de genres (tous différents) qui donne au final un récit prenant et cohérent là où beaucoup auraient pu nous servir un kaléidoscope vomitif.
A lire.
"Cercueil magnifique, au demeurant, fait d'un matériau gris foncé évoquant l'acier trempé. En cas de glorieuse résurrection de la chair, songea Gros Charlie, quand Gabriel soufflerait dans sa trompette pour appeler les morts à sortir de leur tombe, son père, coincé dans la sienne, martèlerait futilement le couvercle de la bière en regrettant de n'avoir point été inhumé avec un pied-de-biche, voire un chalumeau oxyacétylénique."
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