Ce quatrième tome de la saga d'Anne Shirley conserve l'humour et la fraîcheur des précédents. Anne est désormais directrice d'une école de Summerside sur l'île du Prince-Edouard et elle le restera les trois années qui la séparent de son mariage avec Gilbert qui se consacre à ses études de médecine.
Dans ce tome, assez largement épistolaire, Anne relate à son fiancé ses "déboires" de début de carrière, ses relations avec ses élèves et leurs familles, et plus globalement avec tous les membres de la petite communauté étriquée de Summerside. A commencer par ses logeuses, charmantes vieilles veuves tendres et un peu toquées.
C'est dès lors une cohorte de nouveaux personnages gravitant autour d'Anne, ce qui peut faire regretter au lecteur les personnages auxquels il s'est si bien attaché, comme Diana ou Marilla, quasiment absentes.
Ce tome est aussi légèrement moins "intense" en aventures même s'il l'est tout autant en émotions ; sans doute parce que l'issue des événements est assez prévisible, Anne Shirley faisant figure de bon ange gardien qui ne se laisse abattre ni par la mesquinerie, ni par la tristesse, ni même par les grands vents qui balayent son île chérie.
Nous quittons Anne à vingt ans, au seuil de sa vie d'adulte, un très grand changement s'annonce pour elle dans le tome à suivre que je lirai avec la même tendresse.