Anorexie et Désir Mimétique par Epsilon Lambda
S'il y a quelques idées bonnes comme le concept de victime sacrificielle, le reste est assez indigeste.
Girard entend aller là où Freud a calé, faire du Freud mieux que Freud... pas de chance ! avec des ornières telles c'est aller dans le mur.
Le livre est une lecture de l'anorexie à travers le prisme du catholicisme conservateur. Exit Catherine de Sienne (icône catholique intouchable) et toutes celles l'ayant précédées, pour Girard le phénomène remonte à Sissi et la femme de Napoléon III et trouve ses causes dans la société moderne décadente, l'antéchrist Nietzche et l'envie, ce terrible pêché capital.
Bref, difficile de lire autre chose qu'un livre envahi de catholicisme aux bonnes valeurs familiales (Girard préconise "un bon repas de famille avec la nourriture de maman" sic) sous-tendu par le leitmotiv cabrélien 'oh, c'était mieux avant'.