Docu-(auto)fiction
Sous forme d’un journal d’enquête tenu pendant environ un mois, une rencontre avec une jeune mendiante rencontrée par hasard au bord d’une avenue : comme dans ses livres suivants, Éric Chauvier...
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le 6 juil. 2015
Sous forme d’un journal d’enquête tenu pendant environ un mois, une rencontre avec une jeune mendiante rencontrée par hasard au bord d’une avenue : comme dans ses livres suivants, Éric Chauvier se plaçait en 2006 à la frontière entre sciences sociales et littérature de fiction.
Pour l’auteur, « l’anthropologie déjoue les pièges du langage » (p. 132), ce qui préfigure là encore la suite de son travail. Les cent trente pages d’Anthropologie, écrites dans un style clair et précis à défaut d’être riche, proposent quelquefois des réflexions intéressantes, et le manque de rigueur méthodologique y est généralement compensé par un sens de la curiosité.
Là où le bât blesse, c’est que l’écrivain-enquêteur en arrive vite à parler principalement de lui — ce qui, en fin de compte, rend Anthropologie plus pauvre que Somaland ou les Mots sans les choses. Or son évocation de lui-même, répétitive comme peut l’être un ensemble de digressions jamais réellement structuré, suscite moins l’intérêt que « cette enquête […] proprement indicible » (p. 83) autour de la mystérieuse Ana.
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le 6 juil. 2015
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