De la beauté

Quand je suis tombé par hasard sur ce bouquin à la Bourse aux livres, je n'ai pu résister à mon envie de l'acheter. En plus, à ce moment-là, j'avais un job, alors bon, je me suis dit que je pouvais bien m'offrir quelques bouquins, surtout que le prix n'était pas exorbitant (4.95€). J'avoue qu'une des raisons c'est de pouvoir détourner un jour ces images (mais en scannant, je n'aurai pas le cœur de découper dedans ; d'ailleurs ça me rappelle les cours d'art durant lesquels il nous était demandé de charcuter des bouquins pour en détourner des textes, cela me faisait assez mal) ; une autre raison, c'est bien sûr l'inspiration de ces dessins, l'idée que cela puisse m'être utile au cas où un jour je déciderais de reprendre les aventures d'Alix, vu que les dessinateurs retenus ne sont pas forcément les plus doués...(hum)

Et bien je ne regrette pas. C'est juste magnifique à regarder. Les dessins ne sont pas parfaits, il y a quelques petits couacs de perspectives et/ou de points de vue, mais c'est tellement bien composé, que cette erreur ne fait pas mal aux yeux, c'est juste un peu bizarre. C'est truffé de détails, c'est réalisé selon un maniérisme à faire pâlir (j'aimerais bien prendre mon courage à demain un jour et essayer de réaliser un dessin comme ça, mais je pense que ça me prendrait plusieurs jours). On a de beaux effets d'ombres, une présentation claire des objets et bâtiments, et ce malgré les nombreux croisillons, les dessins sont très bien composés, paraissent vivants grâce à la mise en place de personnages accompagnant le regard du lecteur (et permettant de mieux visualiser la taille des bâtiments puisqu'ils servent de repères métriques).

Il y a aussi quelques courtes explications en vieux français. C'est très bref, plus une description sommaire de ce que l'on voit qu'une vraie explication (certains dessins sont mieux accompagnés, il est vrai), mais je dois dire que je m'en foutais complètement de ce que ça représentait. La seule chose qui m'a obsédé pendant toute la lecture, ce sont les images, les détails (je rapprochais mes yeux le plus près possible pour mieux en voir chaque millimètre).

Ce qui est un peu râlant c'est de laisse une page sur deux blanche ; les éditeurs auraient très bien pu mettre plus de dessins, quitte à combiner plusieurs encyclopédie (car je suppose qu'il y en a d'autres). Peut-être n'était-ce pas possible. En tous cas c'est râlant que ce soit si court, surtout pour un livre qui porte le nom d'encyclopédie...

Bref, ce bouquin est une vraie merveille, un plaisir pour les yeux. Je suis très content de cette découverte. Il faudra que je songe à y dessiner une bite bien vulgaire afin que des gens se posent de graves questions lorsque, après ma mort, ils découvriront ce livre dans une boutique de seconde main...