Je ne sais pas si il existe en anglais l'équivalent de notre dicton "les blagues les plus courtes sont toujours les meilleures", mais si ça n'existe pas, il faudrait le créer pour l'envoyer à Kaufman.
Pourtant ça partait bien.
Je suis un fan de Kaufman, au scenario comme à la réalisation, du coup j'étais préparé, même si devant ce pavé je ne savais pas du tout à quoi m'attendre.
Les premières 100-200 pages sont vraiment très bonnes du pur Kaufman, on retrouve ses thèmes habituels, c'est bizarre et drôle mais pour autant amène des réflexion/un postulat de départ très intéressant.
J'ai même envie de dire que le départ nous vend un bouquin génial. Quand on connait Kaufman et ce qu'il a fait par exemple sur Synecdoche, New York, on s'attend à être bluffé, retourné, à en voir sa vie changée à tout jamais.
Puis viennent les 500 pages suivantes... et là, on se dit que son éditeur à du s'endormir à ce moment là et lui a pas dit que c'était trop long, répétitif et quasiment sans intérêt.
Ca s'éparpille, ça se répète sans qu'on sache vraiment où il veut en venir. On a vraiment l'impression que c'est du remplissage parfois.
Sans compter les longs (longs, mais longs!) passages moquant Trump. Et ça, c'est littéralement ce qui achève le livre. Alors oui, sortit en 2020 avant les élections Kaufman et son éditeur on du se dire que ça pourrait vendre en surfant sur la vague, sauf que 2 ans plus tard (au moment ou je lis le livre), et bien ça n'a plus aucune pertinence. Pire, ça devient ridicule, surtout vu la longueur de ces passages. Non pas qu'il ne soient pas drôle par moment, mais la longueur et le fait que ça n'ai rien à faire dans ce livre, ça laisse perplexe.
Donc oui au final livre douloureux à finir tant il est long et devient inintéressant à la longue et qui ne se rachète pas vers la fin. Comme si Kaufman était parvenu à court d'idées dès le premier tiers du livre et que pour compenser il avait continué de broder dans le vide pendant 500 pages. Il y a des choses vraiment marrantes par-ci par là, mais beaucoup trop espacées dans le récit.
On sent bien qu'au mieux le livre aurait du faire 400 pages, mais bon, ça fait moins imposant dans une bibliothèque faut croire.
Bref, à éviter pour pas donner à Kaufman l'idée de continuer d'écrire alors qu'il est tellement meilleur au cinéma!