Je me suis donnée comme tâche de lire toute l’oeuvre de Platon, attentivement, laborieusement, en prenant des notes, comme au temps de mes études, où j’aimais tellement toucher du doigt une partie de son immense pensée. Enfin pour être plus précise, celle de Socrate, que Platon a si bien mis en valeur dans les vingt-sept dialogues que j’ai sélectionnés (merci wikipedia). J’ai commencé par Apologie de Socrate car c’est une excellente façon de remonter en selle, avec le verbe implacable mais facétieux de Socrate, qui se défend ici pendant son procès qui le conduira à la mort.
C’est une introduction socratique limpide et délicieuse à lire : Socrate y définit clairement ce qu’est la philosophie, retourne habilement le procès en improbité qu’on lui fait et explique avec facétie en quoi l’agacement qu’il suscite ne fait que révéler l’absence de vertu de ses ennemis. C’est à la fois brillant, verbeux, sémillant et grave. Dans Apologie de Socrate, vous apprendrez également pourquoi savoir ne pas savoir, c’est déjà savoir un peu plus que les autres, pourquoi la mort pourrait être un bien et en quoi la philosophie est un devoir que Socrate accomplira envers et contre tout. Il me tarde de continuer avec des textes plus ardus !