Et pourtant, c'est peu de dire que j'ai adoré "Avant toi" mais cette suite ne m'a pas du tout convaincue. Je n'ai pas retrouvé l'esprit du premier volet, ni son humour, ni sa subtilité émotionnelle.
A la place, des personnages extrêmement pessimistes, loin de la vie pétillante que Jojo Moyes avait su leur insuffler malgré le dur thème du handicap qu'elle avait choisi de développer ; une narration qui traîne en longueur et donne l'impression de tourner autour du pot (en gros sabots).
Louisa Clarke était vraiment une héroïne moderne dans "Avant toi" et se démarquait par sa gentillesse et sa persévérance. Dans "Après toi" - qui sent vraiment le manque d'inspiration et l'oeuvre de commande, de mon point de vue -, elle apparaît comme nunuche, pour ne pas dire neuneu. Elle n'a pas suscité mon empathie mais seulement mon agacement. Ce portrait de jeune femme forte ayant perdu toute capacité de rebondir, toute consistance et tout punch, m'a semblé outrancier.
Le deuil est un thème délicat à traiter en littérature et bien que j'ai beaucoup apprécié d'autres romans de l'auteur, je ne peux faire abstraction de la trop forte dose de pathos employée, voire de la mièvrerie de nombreuses scènes. Jojo Moyes m'a donné l'impression d'avancer sur un terrain mouvant et de s'enliser, pataugeant dans ses thèmes : deuil, romance, vie accidentée et une adolescente sortie du chapeau à canaliser.
Brouillon et ennuyeux.