Déjà, merci Philippe...
Les politesses de circonstances étant faites, je peux donc te confier la suite.


Tu sais, c'est la première fois que je te lis, m'étant laissée, ma foi à raison, influencer par l'omniprésence de ton dernier roman en tête de gondole de quasi toutes les librairies de la capitale française.
Oui, Philippe, si tu ne le savais pas, je te l'apprends, ton livre est un bestseller.
Habituellement, cette tendance à ravir le coeur de tous les français tel un blockbuster américain me fait fuir. Mais là, il n'en est rien.


Dès les premiers chapitres, je revis ces souvenirs d'enfance : les sujets alambiqués des cours de philo, les pulls qui peluchent, les remarques pertinentes de l'intello exemplaire de la TS4. Tu le dis si bien "On ne se défait jamais de son enfance. Surtout quand elle a été heureuse."
Je pose le livre... Ces souvenirs m'emmènent... Je pense à la chasse à la Bartavelle, si bien décrite par Pagnol. Je pense aux bruits des ricochets de Philippe Delerm sur la Garonne. Le décor est bien planté, les personnages sont décrits avec brio. On y est.


Puis, je me dis, quel courage... ou plutôt, quel hommage. C'est évident, cette fois tu n'as pas menti.


J'ai été bouleversée par ta finesse à écrire l'amour, la passion, le désir incandescent, le manque, la honte ou encore la "privation insupportable de l'autre", tous ces sentiments qui sont notre unique raison d'être. Tu nous arraches le ventricule gauche Philippe. Le comble, c'est que loin de l'utilisation d'un lexique vantard réservé à une minorité d'intellectuels, tu emploies un vocabulaire "enfantin". Et tu le revendiques "Les mots qui nous crucifient sont les mots les plus simples". Alléluia !


Au final, cet amour impossible, on ferait tout pour le rendre possible, jusqu'à s'en couper le souffle. Parce que la vie est trop courte, trop fragile pour laisser se consumer de pareilles passions authentiques. Si Thomas était encore là, je lui chanterai ces paroles de FAUVE ou bien qu'à cela ne tienne, en ferais une épitaphe : "Tu nous entends l'amour, tu nous entends ? Si tu nous entends, il faut que tu reviennes parce qu'on est prêt maintenant, ça y est, on a déconné c'est vrai mais depuis on a compris et là on a les paumes ouvertes avec notre coeur dedans, il faut que tu le prennes et que tu l'emmènes..."


Oui, ton roman est profondément humain et libérateur. Il donne envie de se lever, de se remettre en mouvement, il sent l'espoir, il sent la vie.


Encore merci.

chapaname
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le 19 août 2017

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chapaname

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