Artemis Fowl, ou le Livre qui m'a réconcilié avec la lecture !

Longtemps réticent à l'idée de lire la saga "Artemis Fowl", c'est parce que j'ai vu que les livres étaient dans la bibliothèque de mon compagnon (qui a de très bons goûts culturels, je dois dire), que j'ai commencé à m'intéresser à Eoin Colfer. Habituellement, et même malgré mon statut d'enseignant, je ne suis pas un très grand lecteur : mon cerveau est à moitié zombifié par l'usage des réseaux socio-numériques, ce qui est très regrettable.

Aussi, outre le fait de ne pas avoir été attiré de suite par la lecture de cette saga, je n'ai pas débuté l'aventure du jeune Artemis de suite, ayant préféré me plonger dans l'univers de l'autre roman du "papa" de Fowl : "Le Dernier Dragon sur Terre". Autant dire que j'ai tellement apprécié ce qu'a écrit Eoin Colfer que je me suis tourné vers sa série destiné au public adolescent.

Et malgré ma vingtaine largement dépassée, au moment de la lecture. Mince, ce que j'ai adoré.

La lecture du premier tome consacré à Artemis Fowl, dont le titre de l’œuvre est éponyme, m'a laissé souvent coi. Dans le bon sens du terme. Il faut dire que l'aventure commence d'une drôle de manière. Soudoyer une fée, dans une contrée asiatique, avec de l'alcool... J'avais bien lu ?!

Oui, oui. Les méthodes d'Artemis, et de son majordome Butler, ne sont pas très conventionnelles, ni très orthodoxes, ni très quoi-que-ce-soit.

Cet aspect de l'histoire, en plus de m'intriguer, m'a embarqué dans le lore déjanté proposé par l'auteur. Et j'ai été littéralement séduit par l'histoire couchée sur papier... Accessoirement lue par mon compagnon - parce que la lecture n'est pas une activité solitaire, quoi qu'on puisse en penser - avec justesse. Accroché dès les premières pages de ce récit, j'ai éprouvé un très grand attachement pour tous les personnages. Absolument tous.

Le héros et sa clique rapprochée, qui ne fait que croître par la suite - mais chut, c'est presque un spoiler - dévient de l'image d’Épinal qu'on se fait des figures à destination de la jeunesse. Artemis Fowl est un anti-héros totalement assumé, présomptueux car bien plus intelligent que la moyenne des adultes lui faisant face, et irrévérencieux par bien des aspects.

L'irrévérence est un trait qui revient à maintes reprises dans l'écriture d'Eoin Colfer, maîtrisée et plus fine qu'il n'y paraît aux premiers abords. D'ailleurs, il est intéressant de savoir que cet auteur s'est mis à l'écriture de par ses observations en tant... Qu'enseignant. Et que le caractère décalé, dans cette saga, visait autant à lui faire plaisir dans son activité de scripteur qu'à attirer les jeunes, dont il avait la charge, vers la passion du lecteur.

Par son ton sérieux, mais aussi un peu potache - bonjour Mulch Diggums - l'aventure décrite dans Artemis Fowl ne prend pas ceux qui la suivent pour des "gamins". Les enjeux sont palpables, et la façon d'agir d'Artemis, au long de ce premier volume, aide le lecteur à se poser des questions. Mais aussi à verser des larmes de rire, ou de peine.

J'ai très apprécié la lecture du premier tome de la série des "Artemis Fowl". Ainsi, je le recommande vivement à ceux qui, fâchés avec la lecture, veulent suivre un récit décalé et plein de bonnes surprises !