Le Netter, c'est le graal de l'anatomie dans le monde entier.


C'est le seul Atlas à proprement parler, parce qu'il ne contient que des planches légendées et aucun texte.
Souvent remis en cause, jamais égalé (mais sérieusement concurrencé (prométhée.))


Les anglo-saxons ont cette capacité à simplifier, à clarifier une situation donnée, en opposition aux interminables Rouvières certes remarquables par leur précision mais parfois trop exhaustifs pour l'étudiant. Netter, c'est ce médecin qui a toujours aimé peindre en fumant son gros havane.
L'objectif de l'auteur n'est pas d'être abscon ou d'impressionner le lecteur, mais bien d'offrir une carte mentale des régions anatomiques les plus fondamentales, et les planches ont ceci de remarquables qu'elles restent gravées dans la mémoire pour très longtemps. Cet ouvrage aurait sa place chez Taschen : Netter est un médecin, anatomiste mais aussi un peintre : chaque planche est une véritable oeuvre d'art, avec un choix chromatique très judicieux. C'est tellement beau.


Le Netter cependant aurait mérité certaines planches complémentaires, comme le médiastin postérieur pour les trajets des nerfs vagues et laryngés, une ostéologie plus détaillée du crâne... (il possède cependant des planches remarquablement pédagogiques sur le nerfs crâniens, mention spéciale aux trajets du V, VII, IX et X).


Mais à la différence d'autre ouvrages connexes, cet atlas a pour objectif principal de montrer des régions anatomiques in situ; assez proches finalement de ce que l'on peut trouver en dissection.

Des couleurs très "flashy" sont utilisées, cela a d'ailleurs été injustement reproché à l'auteur a posteriori. Elles facilitent justement grandement la mémorisation, et mettent en valeur l'information importante à retenir de chaque région.


C'est également le seul atlas qui donne une vision si globale de la topographie de chaque région : chaque élément anatomie est simultanément présent, évitant la pénible de tâche de superposer mentalement les structures à partir de plusieurs schémas. En ceci il est complémentaire à tous les atlas possédant un texte.


Après quelques années, il m'est toujours aussi utile pour une référence rapide, et ces planches sont gravées dans ma mémoire : ce sont à elles que je pense lorsque se pose une question d'anatomie.


Cette critique est bien évidemment superflue; mais il me semble important de rendre hommage à cet ouvrage qui nous a sauvés d'interminables heures de réflexion métaphysique, assis devant un bureau, en tenant de projeter d'infâmes schémas du récessus latéral du V4 dans l'espace.


Merci Monsieur Netter.

DogtorWoof
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le 18 août 2015

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DogtorWoof

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