À mi-chemin entre le récit de conflits impliquant FARC et le roman, ce texte nous plonge dans un monde dur et masculin où malgré une histoire qui défile rapidement sous nos yeux, on n'apprendra pas grand chose sur les désirs profonds des personnages. On voyage habilement entre l'histoire du garçon et l'histoire du journaliste qui souhaite raconter l'histoire de ce garçon. Mais ni l'une ni l'autre ne sera assez développée pour devenir réellement intéressante. Pas plus sur le conflit et les idéologies, valeurs et débats qu'il entraine. Malgré l'histoire touchante de ce gamin, on ne sait pas grand chose de lui ni de son monde. Je ressors de ce roman un peu déçu. J'ai appris que l'auteur est un spécialiste des FARC alors que la sensation que j'ai est qu'ils ne sont que le décor. Peut être que ses autres livres en disent plus. Qu'ici les sensations et l'instantané dominent. Un goût de brouillon me reste en bouche.