Il faut savoir que je n'achète mes livres que en seconde main. D'abord parce que c'est moins cher, ensuite parce que le livre possède sa propre histoire (il n'est pas rare de trouver quelques notes ou apssages soulignés par l'un des précédents possesseurs du livre).
Cela fait longtemps que je cherche du K. Dick et, assez bizarrement, je n'en trouve jamais dans les boutiques de seconde main en Belgique (Mons, Tournai et Bruxelles). Quand enfin j'ai la chance de tomber sur un bouquin de l'auteur, je me rue dessus, peu importe si je n'ai plus beaucoup de sous en poche (après tout, si j'étais dans ce magasin, c'est que j'avais l'envie d'acheter quelque chose, non ?), je l'achète ! C'était le seul malheureusement... ou heureusement ? Car je n'avais jamais lu cet auteur, mais sa réputation est telle, et puis surtout les films adaptés ont tellement marqué que ...

Et bien malgré mon enthousiasme de départ, j'avoue n'avoir que très peu apprécié "Au bout du labyrinthe". L'écriture déjà n'est pas terrible. Je ne pense pas qu'on puisse mettre ça sur le dos du traducteur ou alors il a aussi remanié le livre : car s'il est vrai que certaines tournures sont étranges et peuvent être le fruit d'une traduction trop littérale, certains passages sont redondants, n'amenant rien d'autre que de la répétition. Ensuite, même si je ne suis pas un fan des longues descriptions, je suis un peu déçu que cet univers soit si peu imagé. En fait, K. Dick laisse son lecteur faire tout le boulot imaginatif.

Le concept ? D'après une note en début de livre, le récit a été construit sous l'influence du L.S.D., un concept qui m'intéresse mais que je ne pratique pas par crainte des conséquences. En tous cas, le résultat n'est franchement pas glorieux. Les séquences qui sont inspirées de cette expérience ne présentent pas vraiment d'intérêt, la folie étant très limitée. En fait, c'est même carrément plat. Tout cet univers m'a paru pauvre et les délires trop gentils et sérieux, comme si l'auteur avait tenté de les 'senser' après les avoir mis sur papiers. C'est très décevant de ce côté là.

Les personnages se ressemblent tous. Aucun ne sort du lot, ils sont tous pareils. Ce qui rend la tâche encore plus diffiicle lorsqu'on essaie de se rappeler qui fait quoi. En fait, K. Dick aurait certainement gagné à se concentrer sur un nombre bien plus restreint de personnages, cela lui aurait permis de les approfondir au lieu de se perdre en futilité.

Le twist est certainement ce qui m'a le plus agacé. Autant le livre se laissait encore lire, tel un sous- "Dix petits nègres" dans l'espace, mais dès cette information dévoilée on tombe vraiment très bas. Déjà que ça ne volait pas très haut... En fait, l'idée de base est intéressante, mais en faire un retournement de situation final, c'est éviter d'approfondir son sujet. Chose que, Cronenberg fera en quelques sortes avec "Existenz". Débuter l'intrigue avec cet élément de l'intrigue, ce serait se donner l'occasion d'approfondir les tenants et les aboutissants. Là c'est vraiment trop vite expédié au profit d'un thriller sans saveur qui ne permet pas de jouir pleinement de l'aspect science fiction.

Jusqu'à ce dénouement, le livre se laissait lire malgré tout. Rien de bien extraordinaire, une intrigue digne d'un téléfilm américain qui passe sur France 3 un dimanche après-midi, mais au moins une sorte de suspense qui fonctionne par la force des choses. Mais à partir de là, tout s'effondre, on tombe dans le grotesque, la facilité. Un peu comme si l'auteur n'avait pas vraiment su comment terminer son histoire correctement. Dommage. Je n'abandonne aps, je testerai malgré tout un autre K. Dick lorsque l'occasion s eprésentera... mais je ne suis plus pressé.
Fatpooper
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le 20 août 2014

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