Voici le premier recueil de nouvelles en langue française de l'auteur canadien Peter Watts. Celui-ci compte 16 textes, la plupart inédits donc (quatre d'entre eux étaient déjà parus dans des revues spécialisées ou dans des anthologies : Le Malak ; Nimbus ; L'île et Une niche), plus une postface de l'auteur (la même que pour l'ouvrage en langue anglaise).
Je pourrais adresser les mêmes reproches à ces nouvelles qu'aux deux romans de l'auteur que j'ai déjà lu (Vision aveugle et Echopraxie pour les nommer) : certains textes sont assez ardus à appréhender. Et, comme c'est parfois le cas dans un recueil de nouvelles, c'est de qualité inégale. Certains textes m'ont franchement emballé, le premier notamment.
On retrouve dans plusieurs de ces textes des thématiques qui semblent tenir à cœur à Peter Watts : les méandres du cerveau humain et notamment ses limites, le libre-arbitre (et plus précisément son inexistence) et le rapport à l'autre, "l'étranger" humain ou non. Comme toujours avec Watts, je sors de la lecture de ses textes avec une double certitude :
- Peter Watts ne prend pas ses lecteurs pour des imbéciles.
- il surestime mes capacités intellectuelles.
Trois des textes s'inscrivent dans le background de ses deux séries de romans, l'un dans la série Vision aveugle et les deux autres dans Rifters.
L'ensemble se conclue sur la très belle postface susmentionnée qui démontre s'il le fallait encore l'humour de Peter Watts et son optimisme colérique (pour reprendre sa propre définition), qui semblerait bien être de l'humanisme au fond.