au-delà de la longueur et du temps
Au début, je me disais que le rythme était agréable, la narration et les dialogues un peu "plan-plan" mais un début d'histoire qui tient la route.
Arrivé au milieu, j'ai commencé à m'interroger sur le fait de continuer le livre. Finalement je me suis forcé, je ne le regrette pas pour autant mais j'ai préféré faire une pause, histoire de ne pas m'en dégoutter.
L'histoire se passe dans les années 70, d'un coté c'est sympa car nous perdons certains repères comme les preuves scientifiques de type ADN, et reconnaissance faciale, nous revenons à une ambiance de polar où les empreintes, les écoutes téléphoniques, les indic' et la réflexion sont les moyens d'arriver aux fins mots de l'histoire.
La police y est montré comme étant peu capable de mener une enquête digne de son nom, heureusement qu'un journaliste est là pour les aider et même être l'instigateur d'une réflexion dans un style de type "profiler".
Même le FBI n'est que peu cité alors que le massacre a lieu dans plusieurs états. Soit il s'agit d'une volonté propre à l'auteur pour mettre l'accent sur le pouvoir des journalistes (chose qu'il aborde d'ailleurs un peu) soit c'est pour dénoncer une certaine nonchalance qu'aurait la police à se reposer sur ses lauriers (chose qu'il aborde également).
Le fait de dénoncer par le biais d'un homme politique la manipulation de l'information est à mon sens bien exprimé et reflète bien le monde des dirigeants d'après guerre et ce jusqu'à nos jours.
Au final, nous nous retrouvons avec deux personnages centraux, un meurtrier dont on comprend pourquoi il agit de la sorte, et un journaliste qui est présenté comme étant l'homme redresseur de tort (j'exagère un peu mais c'est mon sentiment à la fin du livre).
Plusieurs autres personnages secondaires ont leurs importances dans l'histoire afin de montrer que la complexité de compréhension de l'esprit humain n'est pas donné à tout le monde (certains se posent les bonnes questions, d'autres ne s'en posent pas alors qu'ils représentent une autorité d'investigation qui ira même copiner avec la mafia ... incroyable non ?, heureusement, je ne vis pas à cette époque).
Je pense que vous aurez compris que le livre m'a vraiment dérangé dans son coté "anti" police que je trouve trop poussé, d'autres éléments viennent noircir le tableau comme le mode de narration qui mélange le dialogue unilatéral à une narration omniprésente, ce qui est par moment un peu pénible et moins bien utilisé que Stieg LARSON (série des "Millénium") sans trop parler de la longueur générale de l'histoire, plus court aurait pu être agréable.
En prenant en considération l'époque où le livre a été écrit, il faut bien reconnaître qu'il pose des bases pour ce genre littéraire et c'est là dessus que je me suis appuyé pour aller jusqu'à la fin du livre.