Oui oui oui oui.
J'aime le sang. J'aime les organes. J'aime le cynisme. J'aime les expérimentations. J'aime comprendre comment on est passé d'une chose à une autre. Voilà pourquoi j'aime "The Knick". Je répète...
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le 3 sept. 2014
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Freud pose dans ce livre une nouvelle distinction, d'un point de vue économique (c'est à dire concernant la circulation et la répartition quantifiable d'énergies circulant au sein de l'appareil psychique - ou "animique", pour reprendre le terme freudien - et le jeu des investissement psychiques) : l'opposition pulsion de vie et pulsion de mort.
La notion de pulsion de mort pose ici une nouvelle définition de la pulsion, jusque là associée au principe de plaisir, et répondant à une tendance de l'être humain à la modification et au développement. La pulsion de mort serait "une poussée inhérente à l'organique doué de vie en vue de la réinstauration d'un état antérieur que cet être doué de vie a dû abandonner sous l'influence de forces perturbatrices externes, elle serait une sorte d'élasticité organique ou, si l'on veut, la manifestation de l'inertie dans la vie organique". L'abaissement des tensions serait lié à une volonté de retrouver cet état anorganique de l'être humain, et serait le contraire de la nature conservatrice de l'organisme. Il oppose stimulus externes, qui tendraient à l'évolution de l'être humain, et stimulus internes, en faveur de cette réinstauration d'un état antérieur, inorganique.
Une question se pose, à la fin de l'ouvrage, concernant le lien pulsion de mort-principe de plaisir : ce dernier serait au service de cette première, car tendant à rétablir, dans l'organisme, un niveau zéro, proche du nirvana, un abaissement des tensions ... qui correspondrait à la mort, tandis que les pulsions de vie seraient perturbatrices.
C'est en soulevant la question du rôle et de l'origine de la compulsion de répétition (la question de la névrose traumatique qui fait revivre, dans leurs rêves, un traumatisme à ceux qui en ont vécu un, du jeu de l'enfant et de la bobine) que Freud aboutira à la conclusion que le principe de plaisir ne régit pas le fonctionnement de l'appareil psychique.
De plus, il questionne le fonctionnement de l'appareil Perception-Conscience (comme origine de la conscience et base du Moi).
Dans cet ouvrage, Freud pose des hypothèses, en admettant que ces découvertes remettent en cause ses premières conceptions de la psychanalyse et de la métapsychologie. Il présente lui-même beaucoup des théories concernant la pulsion de mort comme des hypothèses, des questions posées aux futurs psychanalystes, questions auxquelles André Green répondra dans la plupart de ses ouvrages, et tous ceux qui prirent au sérieux cette question de la pulsion de mort.
C'est un livre qu'il faut lire en connaissant déjà très bien les bases de la psychanalyse et de la métapsychologie. Ce ne fut pas mon cas, et c'est pour cette raison que j'ai bieeeeeen galéré en lisant ce livre (j'ai mis un peu plus d'une semaine pour tout saisir).
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le 11 sept. 2015
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