Après avoir lu le deuxième tome "Couleurs des incendies" bon mais sans plus, je me suis attaquée au 1er tome, auquel on accorde le grand succès de cette trilogie de Pierre Lemaître.
Je dois avouer que je suis dans l'incompréhension totale face à l'engouement qu'a porté ce roman.
Et chose rarissime qui m'arrive : je ne l'ai pas terminé. J'ai pourtant espéré et persévéré jusqu'à cette page 364, aussi ennuyeuse que toutes les précédentes (excepté la 1ère partie pendant la guerre), où j'ai pris la décision de refermer ce livre pour de bon .
Pourtant le roman débutait très bien avec une super mise en contexte dans une France en guerre, et des personnages qui se dévoilent au milieu du combat et dont l'issue marque la condition ultime des deux héros. Mais après cela, tout se casse la figure.
Peut être que je n'étais pas dans le bon "mood" de lecture mais n'empêche que ce premier tome m'a fait vivre cette même impression que pour le deuxième : trop long, trop transparent, et trop démonstratif. L'écriture manque cruellement de profondeur. Les maux et pensées des personnages sont beaucoup trop décrits, ce qui ne laisse aucune porte au lecteur pour se projeter dans une intimité quelconque ou rêver des personnages. Les personnages sont lisses car trop prévoyants.
Et enfin, une terrible longueur dans le récit. Je suis arrivée au 3/4 du livre que le coeur de l'histoire n'a pas encore commencé. L'installation du contexte et des personnages prend beaucoup trop de place, alors que le résumé de la 4ème de couverture annonce "une arnaque d'envergure nationale, d'une audace inouïe et d'un cynisme absolu".
Je suis sûre que la fin du livre est fidèle à cette annonce et vaut le succès du livre, mais l'écriture trop lisse et traînante a fini par saper l'audace et l'originalité du scénario, et au final, mon envie de terminer le livre. Dommage !