Alors il paraît que ce roman est le chef-d'œuvre de R. A. Lafferty.
Et ben punaise, ça donne pas envie d'aller voir le reste !
Le roman commence plutôt bien pourtant. On nous présente une bande de scientifiques géniaux, mais un brin dérangés (mais n'est-ce pas le propre des génies d'être dérangés ?) qui finalisent le lancement d'une intelligence artificielle de haut niveau. Cette I.A. est sensé pouvoir résoudre tous les problèmes de l'Humanité et la mener au bonheur.
Point intéressant, le récit est présenté du point de vue de la machine qui, comme le titre l'indique, rédige son autobiographie, témoignant des faits dont elle est témoin, de ses envies et aspirations.
Mais rapidement, le texte s'écarte de toute trame narrative pour se concentrer sur les considérations métaphysiques de la machine et une réflexion douce amère sur le sens de la vie. Et c'est bavard, et c'est sophistiqué en diable, et au final, j'ai trouvé ça chiant. Pas parce que c'est mal écrit, non, mais parce que c'est trop foutraque, trop précieux dans le choix des mots. Bref, ce n'est pas ce que je recherche quand j'ouvre un livre de SF.
En le lisant, j'ai deux rapprochements avec des lectures précédentes qui se sont faits dans mon esprit : les textes surréalistes d'une part (une mauvaise expérience de lecture pour moi) et le pendule de Foucault, d'Umberto Eco, dont l'érudition à la limite de la pédanterie m'avait déjà refroidie...
Je suis le premier à aimer les livres bien écrits, mais quand le produit fini se rapproche plus du tour de force littéraire que d'un roman à proprement parler, j'ai du mal.
Dont acte : je n'ai vraiment pas aimé.