Ruse de bouseux.

L'histoire est racontée par Billy, un garçon de 12 ans, neveu de l'oncle Sagamore, un fermier bouilleur de cru qui cache derrière son apparence de parfait bouseux une intelligence redoutable.

C'est la période des élections du shériff dans le comté de Blossom. Un nouveau candidat, Curly Minifee, fait fond sur la corruption du shériff précédent et promet de mettre en prison Sagamore, dont on n'a jamais réussi à prouver qu'il avait un alambic, en faisant fond sur tous les cul-bénis de la ville. Un jour, Sagamore et Sam, le père du gamin, s'absentent et reviennent avec des planches, deux cochons faméliques et commencent à remplir des cuves de sucre, d'eau et de maïs. Lorsque le shériff arrive pour les accuser de faire du moût pour distiller du whisky, ils protestent qu'ils expérimentent un nouveau type de pâtée à cochon. Puis, voyant que la pâtée tourne, ils la vident, dépités. Le shériff ne comprend rien à ce manège. Sagamore revient ensuite avec un alambic, mais pour faire de la térébenthine à partir de résine de sapin. Le shériff tourne autour des cuves et de l'alambic, réquisitionne une armée de volontaires qui retournent chaque pouce de terrain, mais ne trouve rien d'anormal. Il devient très impopulaire.

Une farce sur le système électoral américain dans une ambiance très laid back, avec du parler du sud savoureux. Le scénario est tout de même assez prévisible, le dénouement un peu gros, et le trait délibérément appuyé, mais on ne boude pas son plaisir car les personnages sont savoureux. Il y a beaucoup de petites saynettes amusantes, comme la comédie des pneus qui amène Sagamore à récupérer des pneus usés tout en arnaquant le gars qui voulait au départ le rouler ou encore le défilé des prostituées qui mettent la pagaille.