Hugo pratt est le dessinateur de bande dessinée le plus atypique que je connaisse, par son style graphique comme par l'univers qu'il a su créer. S'inspirant des colonies et des guerres qui s'y sont liés dans les pays exotique de l'hémisphère sud. Une telle richesse et poésie interpelle et ne peut laisser indifférent. « Avant Corto » propose de raconter les origines de Pratt et la première partie de sa vie jusqu'à ses débuts en tant que dessinateur. Le but de ce roman étant de découvrir la base de l'univers de Corto et des autres bandes dessinées de Pratt.

Présenté comme un roman autobiographique, Pratt raconte ses souvenirs en tant qu'enfant en Italie puis en Ethiopie, ses souvenirs du fascisme en tant qu'enfant et d'un père et un grand père fasciste. Il raconte les guerres entre colonialistes et colonisés dans une Afrique en plein chaos où, les années passant, Pratt apparaît comme un aventurier. Passant d'armée en armée et voyageant à travers le monde, atterrissant en Amérique du sud puis retournant en Afrique et en passant par Londres, sa vie s'est composée de tours et de détours qui devraient le mener à son métier de dessinateur. Il raconte ses rencontres qui furent décisives et très rapidement on comprend que Corto est Pratt mais en version plus romancée.

Le style d'écriture est direct, parfois franchement cru, parfois délicat. On est loin de l'écriture d'un Corto Maltese, poétique et subtile. La manière de raconter son parcours n'est pas forcément bien structurée, ce qui peut rebuter un peu. Le petit plus du roman est tout de même la présence de photos entre certains chapitres, des photos de Pratt et de ses différentes rencontres. Mais il y a aussi ses esquisses des personnes qu'il a rencontré, il y a beaucoup de dessins probablement griffonnés tout au long de sa vie.

Au final cela reste une autobiographie très intéressante qui nous fait revenir aux origines de Corto mais qui nous permet de découvrir aussi la vie passionnante d'un aventurier qui n'aura jamais cessé de vouloir découvrir de nouveaux horizons.
CREAM
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le 10 sept. 2011

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