Ce livre est un livre voyageur, un de ceux que l'on trouve à un endroit et que l'on dépose en un autre. Attirée par la couverture, je n'ai pu m'empêcher de le glisser dans mon sac. La dernière page refermée, il va retrouver sa place pour continuer son voyage car je n'ai pas été séduite.
Beaucoup de pages, pour pas beaucoup d'aventures policières. L'auteur prend son temps pour décrire le contexte, beaucoup de temps. Des pages et des pages pour suivre heure par heure les élucubrations de Linda, son impatience d'avoir à revêtir son prochain uniforme, sa triste vie au côté d'un papa colérique et parfois violent mais tellement intuitif dans ses enquêtes, enfin je n'écris que ce qu'elle en dit, car pour l'intuition de papa commissaire, je crois qu'on peut repasser. Bref, Linda est seule, pratiquement aucune vie sociale hormis deux copines. La numéro 1 qui a un gosse donc n'a pas le temps et la numéro 2 qui est totalement perchée et qui n'est pas souvent là. Et dans l'histoire même pas de mec pour la consoler. Seul papa est là, pour sa pauvre petite fifille, mais le dialogue est souvent obsolète entre eux, ne reste que le silence, et la présence d'un père et d'une fille. Charmant tableau qui a quand même l'honneur de n'être pas intensément édulcoré par l'auteur.
Bref ! Heureusement que le synopsis parle de secte fanatique, car sinon, je crois bien que je n'aurai pas été jusqu'au bout, car avant d'y arriver attendez au moins 400 pages dans lesquelles on ne trouve qu'un seul et petit meurtre. Et oui, le planning à l'heure des personnages ça fait des lignes mais pas beaucoup de rebondissement.
Je me suis donc très largement ennuyée durant cette lecture, et je serai bien incapable de vous dire comment j'ai fait pour le terminer : je pense que tout simplement je me suis laissée portée par les idées de Linda, pour m'en faire les miennes et nos deux rêvasseries ont évoluées l'une à côté de l'autre ne se rencontrant que très épisodiquement.
Si je vous dit que j'ai découvert que j'ai un autre roman de cet auteur caché sur mes étagères, Est-ce que vous me croyez quand je vous dit qu'il va y rester encore ...