"it was ok" i guess. En 1939, l'État haïtien promulgue un décret-loi qui délivre à tout Juif qui en fait la demande dans un consulat, la nationalité haïtienne. Cette initiative permettra à des centaines de Juifs de fuir le nazisme et de poser leurs valises dans un pays loin loin de leurs cultures mais plein d'une douceur de vivre qu'il n'avait pas eu l'occasion de connaître. En découvrant ce pan méconnu d'histoire, j'ai eu de l'élan pour ce récit optimiste, qui traite de la folie de la guerre sous un jour plus tendre et lumineux.
On suit une famille toute foutraque, qui cahin-caha quitte la Pologne et ses pogroms, atterrit à Berlin, célèbre la langue française et s'éclate, des Etats-Unis au futur Etat d'Israël, sentant une fois encore le vent tourner. En réalité, on passe très peu de temps à Haïti, et une fois débarqué, le récit tourne en rond. Louis-Philippe Dalembert narre les périples de cette famille attachante avec beaucoup de truculences et de drôleries, mais les multiples rebondissements (souvent pliés en un chapitre, présentés sous le forme un vaudeville sans épaisseur) m'a vite lassé et je ne garderai pas de souvenirs de ce roman. Par contre il m'aura donné envie de découvrir la littérature haïtienne, me reste plus qu'à piocher le bon titre.