Avicenne ou la route d'Ispahan par GrandGousierGuerin
Biographie romancée d’Ali Ibn Sina, plus communément appelé en Occident Avicenne. Avicenne fait partie de ces personnages emblématiques qui font l’histoire où sont des jalons de l’histoire.
Le bref résumé de Wikipedia peut donner une idée de l’envergure du Grand Homme :
Avicenne, ou Ibn Sīnā, né le 7 août 980 à Afshéna, près de Boukhara, faisant partie de la province de Khorasan Grand Khorasan (actuellement en Ouzbékistan) et mort en juin 1037 à Hamadan, est un philosophe, écrivain, médecin et scientifique médiéval persan. Il s'intéressa à de nombreuses sciences, notamment l'astronomie, l'alchimie, la chimie et la psychologie.
Ses disciples l'appelaient Cheikh el-Raïs, prince des savants, le plus grand des médecins, le Maître par excellence, le troisième Maître (après Aristote et Al-Farabi).
Polymathe par essence, il réussit tout ce qu’il touche : une sorte d’alchimiste consubstantiel ! Son nom est encore repris de nos jours pour nommer des hôpitaux en France … Essayez donc de trouver des hôpitaux publics français avec un nom non français … Cela ne court pas les rues, n’est-ce-pas ? Alors imaginez la stature du gaillard !
Eh bien, on n’est pas déçu ! Outre ses qualités intellectuelles, Avicenne avait un fort penchant pour la dive bouteille (n’oublions pas que nous sommes dans l’âge d’or de l’Islam dans une contrée, la Perse, aux mains de divers sultans dont le pouvoir provient entre autres choses de leur propension à préserver la foi et même de la propager …) mais aussi chaud lapin, grand séducteur et pas une seule fois marié … Cela fait tâche pour un des plus grands intellectuels de l’Islam !
Si on ajoute une trame historique où les différents sultans se font la guerre avec pour trophée de guerre les savants de son ennemi, on peut imaginer aisément la place de choix donnée à Avicenne dans ces combats !
On ne s’ennuie donc pas dans cette biographie romancée narrée par son fidèle et docile (même un peu niais ?) disciple ! Un scénario idéal pour du cinéma grand spectacle …
Je ne me suis donc pas ennuyé et j’en suis sorti tout hâlé par le soleil du désert ! Seul bémol mais pas le moindre : on oublie trop souvent l’intellectuel au profit du trublion ! La narration par le disciple est d’ailleurs astucieuse car on se rend que beaucoup de subtilités lui passent par-dessus la tête : n’est pas un génie qui veut … Mais ce roman aurait pris une autre dimension si on avait su mettre cet aspect en valeur.
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