C'est fou comme j'ai mis du temps à rentrer dans ce livre. A vrai dire j'ai presque toujours eu l'impression de ne pas vraiment y être, et pourtant... Pourtant ce livre qui prend tellement son temps, qui disons le a des longueurs, qui raconte l'histoire d'un vieil Aztèque de sa naissance jusqu'à sa mort nous fait plonger sans qu'on s'en rende compte dans une civilisation incroyablement riche et méconnue.
Sur sa façon de parler, de célébrer, d'écrire, de composer des poèmes, de faire la cuisine, sur sa sexualité, son système commercial, son artisanat, les relations entre ses peuples... Et j'ai beau eu avoir l'impression de m'ennuyer souvent en lisant ce livre, je n'ai pas vraiment pu le lâcher. A la fin lorsque la menace de Cortès se fait de plus en plus terrifiante, et à mesure qu'on sent cet empire craquer si vite, et que l'on voit - impuissant - cette ville de Technochtitlan que l'on a tant appris à aimer se faire raser et son peuple massacrer, un sentiment déchirant fait place à l'ennui.
Ce sentiment de regretter si fortement de n'avoir pas pu connaître ces lieux et ces modes de vies, et de les voir tous disparaître en une fraction de temps. Et on se sent triste.
Alors je ne sais pas si je recommanderais vraiment Azteca, le roman est long, il ne s'y passe pas grand chose, et pourtant il est également incroyablement riche, vivant et dépaysant.
A vous de choisir, si vous avez le courage d'y rentrer et de tenir, cela sera sans doute une très belle aventure.