Dark
Ecriture encore une fois maîtrisée, une narration en kaléidoscope qui se fait par fragment, brisés et par instants. J'ai beaucoup aimé la lecture générale du roman, même si, par moment, j'ai eu du...
le 17 mars 2024
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Avant tout, respect pour cette autrice au panthéon de la littérature américaine, toujours bien active, elle a fêté ses 85 ans ce 16 juin et publié plus de 60 ouvrages.
Pour moi qui ai beaucoup lu ses romans, une icône de l'histoire de son pays à travers le 20ième et 21ième siècle, incontournable.
Trop brève évocation, presque une insulte pour son oeuvre gigantesque et protéiforme qui a traversé plusieurs générations d'américains et les autres.
Mais le sujet de cette critique est : "Babysitter", son dernier opus paru en ce mois d'octobre, une bombe.
Déjà entamée en 1979, mais J.C.O. pas satisfaite, décide d'en faire aujourd'hui un livre de 600 pages.
Mise en garde, l'oxygène va vous manquer.
L'autrice dit : "J'aimerais être plus optimiste à l'égard de mon pays natal".
Le décor, fin des années 70 aux USA et en particulier dans la ville de Détroit,
prospère pour les nantis blancs, isolés dans des espaces protégés, sécurisés, et les autres, relégués ailleurs dans une réalité sordide, les oubliés du système et d'une autre couleur de peau, comme dans toute l'histoire de ce grand pays fabriqué.
Un fait divers, un homme baptisé Babysitter, enlève, viole et assassine des enfants.
Notre héroïne, Hannah est une trentenaire blanche, bourgeoise et désoeuvrée avec sa petite famille traditionnelle avec son mari Wes et leurs deux jeunes enfants choyés, Conor et Katya.
On est loin du cliché idyllique dans ce page-turner diabolique.
Hannah va basculer et nous entraîner sans respirations possibles vers le dérangeant, le terrifiant, le percutant.
J.C.O. n'épargne personne et surtout pas nous ses lecteurs.
Beaucoup de thèmes présents à l'époque et peut-être pas disparus, traversent le récit, la misogynie, la nature féminine, le racisme, le poids de la religion.....
Apprêtez-vous à suivre l'intrigue sans répit, l'avoir à votre portée pour tous vos moments de pause dans tous les lieux possibles, pas le choix, c'est obsédant jusqu'à la fin et pardon au grand maître S.King, il comprendra.
Un rythme lent, entraînant, des phrases saccadées qui nous titillent les nerfs, sans cesse envie de relire des passages et imaginer le pire.
Rêche, amer, corrosif.
Bonne lecture.
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Créée
le 8 déc. 2023
Critique lue 98 fois
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Note un peu sévère pour un bouquin globalement bon. Mais voilà je n'aime pas trop quand on se fout de moi.
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