Bara Yogoï, bien malin celui qui se fait une idée du livre avant de l'avoir vu. Le seul dénominateur commun des nouvelles de ce recueil est qu'elles prennent toutes place dans le même environnement du Yirminadingrad, entre le post-apocalyptique et un futur sinistre et glauque. De la diversité, on va en avoir, on passe d'un univers désertique, que j'imagine ressemblant à l'Afghanistan, à une banlieue de métropole, de la banquette d'un taxi à une cité flottante. A tout moment on ressent un relent d'air vicié, symptomatique de l'ambiance du livre.
Malgré sa belle ambiance générale, je n'ai vraiment pas accroché pour plusieurs raisons.
Les deux auteurs proposent des nouvelles très différentes aussi en terme de style. Certaines sont écrites dans un langage simple à la manière d'un roman d'aventure et sont de fait faciles à lire. D'autres en revanche ressemblent plus à des exercices d'écriture qu'autre chose. Est-ce délibéré ? Cela vient-il de la répartition du travail entre les deux auteurs ? Je ne saurai le dire, toujours est-il qu'à plusieurs reprises, j'étais à deux doigts de laisser tomber une nouvelle pour m'éviter le calvaire de la finir.
Le plus embêtant, je m'en rends compte aujourd'hui. J'ai fini le recueil il y a à peine une semaine et j'ai dû lire d'autres critiques pour me souvenir des nouvelles et de quoi elles parlaient, c'est dire si j'ai traversé Yirminadingrad sans y accrocher. Il ne me restera rien de cette lecture à part un joli petit livre (merci Dystopia en passant).
Certains parviennent à y voir clair, moi j'y vois un recueil décousu, qui s'égare. Dommage, il y avait matière ... 5/10