Stephen King n'a pas son pareil pour déclencher le chaos complet, le genre de catastrophe qui peut détruire une ville entière, et ce avec pas grand chose: quelques objets, des blagues à l'apparence innocente et une société de consommation américaine où il fait meilleur posséder que d'aimer et penser. Une véritable critique sur la société de consommation donc mais aussi sur le port d'armes, nécessaire bien sûr pour se protéger et protéger ses biens des griffes d'autrui.
L'intrigue se construit lentement mais sûrement, un peu comme les mauvaises herbes qui prennent bien racine avant de se montrer à l'air libre. Et une fois qu'on les voit il est trop tard, tout le jardin est touché. Ici la mauvaise herbe c'est le nouveau magasin qui vient d'ouvrir en ville et qui va répandre ses racines sous la forme de petits objets aux airs inoffensifs.
Il ne faut pas être pressé, les rouages de la machination sont complexes, mais quand la bombe explose les dégâts n'épargnent personne. Un roman que l'on pourrait comparer à Under the Dome, ou même The Stand, dans une version bien plus courte tout de même que ces deux monstres littéraires.