La vengeance est un plat qui se mange longuement mijoté.
Harold Cobert prend le pari de faire revivre Georges Duroy, le Bel-Ami de Maupassant. Un bel ami qui a bien réussi, qui s’appelle maintenant Georges Du Roy de Cantel et qui évolue dans les hautes sphères de la politique, du journalisme et de la finance. Mais un bel ami prêt à bien des arrangements et des compromissions pour parvenir à conserver sa position voire aller encore plus haut.
Un bel ami qui chutera par où il a péché, emporté dans le tourbillon vengeur des femmes de sa vie.
Pari gagné haut la main et qui rend un bel hommage au « père » de Duroy. Dans un style digne de Maupassant, qui n’est pas sans rappeler Balzac aussi, Harold Cobert nous conte les luttes souterraines auxquelles prend part son héros au cœur de la Troisième République.
La langue est riche, le texte dense et très bien documenté sans oublier la petite pointe de suspens qui fait penser à Dumas.
Une lecture durant laquelle je ne mes suis jamais ennuyée, prise dans le jeu des intrigues et par des personnages très bien campés.