Bénit soit l’atome et autres nouvelles, est un recueil de six nouvelles de Réné Barjavel, publié en 2015. On y retrouve les histoires suivantes : Les enfants de l’ombre, Les mains d’Anicette, Péniche, La fée et le soldat, L’homme fort, et Bénit soit l’atome. Plusieurs thèmes apparaissent, notamment celui de la guerre, la pauvreté, la misère et l’ennui, mais aussi des choses plus légères comme la féerie et l’amour. Je vais ici tenter de faire une petite critique de chacune de ces nouvelles.
Les enfants de l’ombre
Dans le village du nom de Chussy, une fontaine à l’eau pétillante soigne les malades. Les gens du monde entier viennent pour ce miracle. Mais peu à peu la fontaine est mise à sec. Par conséquent, les Chussyssois créent un système sous-terrain pour reproduire cette eau miraculeuse. Durant l’hiver, les habitants remontent à la surface et s’ennui.
Il est assez difficile de faire le résumé cette histoire car le narrateur part un peu dans tout les sens. D’abord, il nous raconte l’origine de l’Allier, le fleuve qui passe de l’Auvergne au Bourbonnais, ensuite, il nous parle de l’histoire des Choissyssois, puis de la fontaine, puis encore des habitants du village et surtout de leur ennui, puis d’un artiste, de la guerre, et enfin d’une enfant. J’ai trouvé que le file de cette histoire était un peu décousu et que l’auteur débute de bien trop loin. De plus, même si cela peu sembler utile pour poser la cadre, il y a trop de détails inutiles, comme par exemple le fait de savoir si l’Allier est un nom féminin ou masculin.
La fin est à la fois plaisante et décevante. Plaisante car le surnaturel est présent. Décevante car je m’attendais à plus que cela.
04/10
Les mains d’Anicette
Une petite fille a le don de montrer aux gens ce qu’ils désirent, mais tout le monde pense qu’Anicette leur révèle l’avenir. Ainsi, tous se précipitent pour accomplir ce qu’ils ont vu et le malheur ce repend autour de la petite fille.
Les mains d’Anicette est une histoire agréable à lire, surtout grâce à une certaine légèreté et innocence qui ce dégage du personnage principal. Mais malheureusement, celui-ci n’est pas assez présent et laisse place aux autres, qui quant à eux installe une atmosphère plus pesante, parfois malsaine et macabre.
La petite histoire d’amour à la fin ajoute toutefois quelque chose d’adorable à la nouvelle.
5,5/10
Péniche
Un homme vivant dans la forêt veut aider pour l’effort de guerre. On lui confit alors la tâche de déplacer des pierres durant toutes ses journées, du matin au soir. Un jour, Péniche trouve trois vœux qu’une fée a laissé là. Que va-t-il bien pouvoir en faire ?
Le personnage principal est bien trop naïf et en devient même exaspérant. Son but est uniquement de travailler, de transporter des pierres d’un point A à un point B sans se poser de questions. Et quand il a enfin l’opportunité de faire un vœu, il le gâche inutilement en souhaitant continuer de travailler avec encore plus d’acharnement. C’est complètement irréel.
04/10
La fée et le soldat
Au paradis, une fée des bois regrette le temps où elle vivait encore sur Terre. Un jour, elle découvre que les plumes des angelots se transforment en fleurs ou en arbres quand elle les touche avec sa baguette. Elle les poursuit donc et les déplume. Mais Dieux, n’étant pas d’accord avec cela, décide de la punir. Il la renvoi sur Terre et elle ne pourra revenir au Paradis que quand elle se sera changée de fille en femme.
La fée et le soldat est la nouvelle que j’ai le plus apprécié dans ce recueil. D’abord pour l’histoire, qu’elle se déroule au Paradis ou sur Terre il est très amusant de suivre les mésaventures de la fée.
Les exagérations, et l’amplification des atrocités de la guerre et de ses conséquences sont très marquantes.
Les personnages sont superbes. L’histoire d’amour passionnel entre Pivette (la fée) et le jeune homme aux yeux couleur de ciel est apaisante car même dans un monde où la paix est inexistante, la beauté est tout de même là. La fin est touchante et je pense qu’il ne peut pas y avoir meilleure fin que celle-ci pour cette nouvelle.
6,5/10
L’homme fort
Après dix-sept ans de recherches scientifiques, Georges Lassoupadie trouve enfin ce qu’il cherchait : un remède contre la faiblesse humaine. Ainsi, fini les maladies… Après avoir bu le liquide pour sauver sa peau, cet homme devient le plus fort de la Terre entière, rien ne peut l’anéantir, pas même des rafales d’obus. C’est grâce à lui que les guerres dans le monde cessent toutes en même temps. Tout le monde l’acclame mais cela va vite changer.
Lorsque Georges Lassoupadie a enfin trouver son remède miracle, il est très divertissant de suivre le trajet d’une mouche qui tue tout ceux qu’elle touche comme une balle de révolver, mais encore plus d’un rat qui dévore absolument tout ce qui lui tombe sous la dent. Mais toutes les choses ont une fin et on passe ensuite aux aventures de cet homme devenu le plus fort du monde. L’auteur nous énumère alors un tas de bonnes actions, et cela devient vite ennuyeux. La fin est pitoyable.
05/10
Bénit soit l’atome
Cette histoire ce déroule dans un futur où toutes les Nations possèdent l’arme nucléaire. La guerre est provoquée par un pays inconnu des montagnes, et en moins d’une heure la croûte terrestre est détruite. Ainsi tout ce qui peuplait le monde a disparue. Tout sauf quelques stratobus rempli de passagers survivent à cette catastrophe, et repeuplent la Terre. Après cet événement, nous lisons le journal d’un civilisé dans le futur. La Terre est décrite comme un monde où la Paix règne et où il n’y a qu’une Nation. La technologie est à la pointe de la perfection, à tel point que les terriens ont réussi à peupler d’autres planètes du système solaire, mais aussi d’autres systèmes. Malgré tout le confort qu’ils possèdent, les Hommes s’ennuient.
C’est à partir du moment où tout l’univers bascule que mon attention à été capté. Je me suis demandé comment ils allaient s’en sortir dans cet avion qui ne peut se poser nulle part à cause de l’air irrespirable et des radiations des bombes atomiques qui ont été balancé. J’ai même imaginé la possibilité qu’ils se dévorent entre eux, mais cela n’a pas eu lieu.
Le fait de suivre trois générations différentes au cours de l’histoire nous permet de voir l’évolution (un bien grand mot) de l’Homme : sa technologie, son mode et son espérance de vie… C’est pour cela que c’est assez exaltant de lire cette nouvelle qui nous donne une perspective du futur, même si cela reste une fiction. J’ai été à la fois admirative et effrayer du développement phénoménal qu’il se produit car l’ennui est le gros souci de cette nouvelle ère.
Si vous voulez savoir comment sera la fin de notre monde je vous recommande cette nouvelle.
07/10