4 points quand même, pour les quelques remarques bien placées de l'héroïne et les descriptions parfois amusantes de personnages grincheux - en l’occurrence, le mal-embouché du premier chapitre, renommé "Anorak" pour les intimes.
Mais franchement, ça s'arrête là.


Déjà, le livre est manichéen au possible, avec d'un côté les très gentils au cœur immense et pleins de dévotion pour leur prochain, souvent pauvres victimes de la méchante société (Willa, Wolf, Léo, Garance...) et de l'autre les très méchants sans cœur, bourreaux des faibles à qui il ne manque que le rire démoniaque et la queue fourchue (le réalisateur, le paternel de Rio, Anorak). Et puis bien sûr le faux méchant qui s'avère en réalité cacher un cœur d'or et un passé de pauvre victime, mais bon, le côté ténébreux ajoute à son sex-appeal. Absolument pas prévisible. Quand à Willa, elle est complexée, elle est "XL", mais tous les plus beaux hommes de la terre se battent pour elle, son job ? Mannequin et actrice hollywoodienne. Légèrement too much pour paraître vraisemblable, encore une fois...


Ensuite, le style. Les groupes adjectivaux pour désigner les protagonistes, ça va 2min, mais franchement, si j'avais du gagner 1€ à chaque fois que je lisais "le grand brun", "la brune", "la poupée XL", "le loup", "l'avocat" je serais milliardaire ce matin. Parfois, un peu de sobriété fait du bien, et les pronoms personnels "il" et "elle" ne sont pas bannis du roman français. Et puis, c'est quoi, ces prénoms ?!? Willa, Ursule, Rio, Cielo, Cosmo (?!?), Wolf, Louve, Léo, ça commence à faire très légèrement lourdingue il me semble...
Les dialogues font pleurer les yeux. Les diatribes anti grossophobie sont bien argumentés au début, mais on tourne vite en rond sur le même disque, et ça devient lassant.


L'histoire d'amour, plus cliché, tu meurs. Et à part elle, bah il n'y a... rien à raconter. Je passe sur la personnalité des 2 héros, martyrisés par la vie mais n'en gardant aucune rancune et n'ayant gardé qu'un seul but, aider et aimer leur prochain. Guimauve et Bisounours, oui, vraisemblance et crédibilité, non.
Quant aux scènes hot crues qui fleurissent dans la littérature féminine depuis l'affligeant "50 nuances", l'intérêt là encore est nullissime, rien de nouveau sous le soleil, aucune originalité, encéphalogramme plat.


Tout compte fait je vais mettre 3. C'était plutôt carrément nul. Désolée.

Adelyn
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le 30 oct. 2021

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