"Bienvenue au Canada" s'inscrit dans une collection de documentaires de type "guide touristiques" pour le lectorat adolescent ( ou intermédiaire 3e cycle, 10-12 ans). Il existe quatre livres pour le moment: La Corée du Sud, le Japon, l'Australie et le Canada.

Ô, Canada, qu'as-tu donc à offrir? Dix provinces et trois territoires, répartis sur le deuxième plus vaste pays du monde, aux paysages très diversifiées dans un Nord aux hivers pas toujours très hospitaliers.

Donc, le livre. Pour donner un fil conducteur, nous suivons un personnage, Myriam, qui a 15 ans, et qui part explorer le vaste Canada avec sa famille. Ouf! Étant québécoise moi-même, je ne peux m'empêcher de me dire qu'il leur faudra de la patience, car il faut plusieurs jours pour simplement traverser le pays d'est en ouest ou de nord au sud. D'ailleurs, sur la première page, la particularité des fuseaux horaire est traitée. On ne peut pas, avoir près de six jours de distance, avoir les mêmes heures. Il y a donc des lanières de temps, des fuseaux horaires, au nombre de six. Donc, les gens des maritimes à l'extrême est sont toujours les premiers habitants canadiens à célébrer le nouvel an et a contrario, les britanno-colombiens et les yukonais sont les derniers.

Sur cette première page, nous avons aussi la particularité linguistique du pays. Le Canada est un pays officiellement bilingue, avec le français et l'anglais, mais n'oublions pas les dialectes autochtones des nombreuses communautés des premières nations et des Inuits. Cependant, ce bilinguisme n'est pas égal partout, attention! Seul le Québec a pour première et unique langue officielle le français, le Nouveau-Brunswick est la seule province à avoir les deux langues officielle, grâce notamment aux efforts de la communauté francophone acadienne. Les autres provinces son officiellement anglophones, avec des communautés francophones dont les droits linguistiques sont très variables d'une province à l'autre.

Nous allons passer d'une province à une autre en suivant un itinéraire. La famille commence par la capitale du Nova Scotia ( Nouvelle-Écosse), le "Canada's Ocean Playground" ( le terrain de jeu maritime du Canada). On ne s'y attardera que pour quelques petites précisions avant de passer au Nouveau-Brunswick. Il est dit que ces deux provinces composent "L'Acadie", mais la petite île-du-Prince Édouard également, en fait.

Petit focus sur les acadiens: Ce sont des francophones qui proviennent eux aussi de la France. Une des grandes tragédies du pays les concerne puisque les anglais, voulant dérober leurs terres et s'inquiétant d'une alliance avec les Canadiens-français ( les Québécois de l'époque), les ont déporter un peu partout sur le globe. Certains ont peuplé des régions encore aujourd'hui francophones comme la Louisianne et le Maine américains. Certains acadiens ne sont jamais revenus en Acadie, qui a été le théâtre d'une radicale oppression linguitsique et culturelle. De nos jours, les acadiens peuvent parler leur langue et militent pour faire reconnaitre leurs droits* ( cette partie est de moi, ce n'est pas mentionné, mais c'est important). Dans le guide, il est dit que "Un acadien, c'est une personne de la région qui parle français", mais c'est inexact. On peut être un francophone d'ailleurs et ne pas être acadien, car les acadiens sont une sorte de nation non-officiellement reconnue. Leur fête est le 15 août et se nomme "Tintamarre".

Sur le Nouveau-Brunswick, on traite de l'étonnante marée, la plus haute au monde, dans la Baie de Fundy, avec ses Hopewell Rocks, sa "mascaret", première vague qui s'infiltre dans la rivière Petit Codiac et a une couleur de lait au chocolat, ses célèbres homards ( Notamment dans la ville de Shediac).

Sur la page du NB se trouve un petit dossier sur la monnaie, qui a une petite inexactitude: Nous n,avons jamais eu un "2 centime", juste un " 1 cent" en cuivre, désormais retiré de la circulation, car trop couteux à faire. On n'appelle pas les pièces de monnaie des "centimes", mais bien des "cents". Le reste des infos est exact: les couleurs vives, la qualité des billets en polymère hautement contraignant à contrefaire, les noms mignons pour le 1$ appelé affectueusement "loonie" ( le "huard") et le 2$ appelé "toonie" ( pour "two"). D'ailleurs, détail ajouté de ma part, saviez-vous que la monnaie royale canadienne est la plus belle et plus précise du monde? Des collections entières existent avec des gravures uniques, des éditions spéciales circulent pour des évènements ou de gens marquants ( comme la toute première pièce de monnaie en couleur, un 25 cent surmonté d'un coquelicot rouge, à l'occasion du Jour du Souvenir) et le Canada produit des monnaie pour d'autres pays. Il y a de quoi être fiers: elles sont superbes ces pièces et les billets aussi pratiques ( quasi indestructibles) qu'esthétiques.

L'île-du-Prince Édouard, la plus petite province du Canada, est présentée avec ses plages colorées, son plus long pont au-dessus des glaces au monde, le "pont de la confédération", la maison de "Anne aux pignons verts", classique de la littérature jeunesse mondiale et son "chowder/chaudrée" ( plat à base de fruits de mers).

En pages 16 et 17, c'est une rubrique sur l'histoire du pays. On y traite des premiers arrivants étrangers en sol canadien, les vikings, puis les français. Bien sur, comme toutes les colonnies ou presque, il y a avait déjà des habitants, les premières nations, dont les révoltes ont été suivis de traités de paix, mais je vais ajouter "relative" à "paix". Plusieurs territoires n'ont, en effet, pas été cédés et rien n'est traité quand au sort dramatiques des premières nations, aujourd'hui nommé "génocide". C'était peut-être trop lourd à traiter, mais c'est néanmoins un éléments important de l'histoire canadienne. On y traite aussi du système politique, une monarchie consitutionnelle, ses composantes et champs de compétences entre fédéral ( le pays) et le provincial ( les provinces).

Prochain arrêt: la "belle province", où la devise est "Je me souviens", le Québec. Fait amusant, on nous explique qu'il n'y a pas de TGV au Canada. Non, car ce serait hors de prix vu les distances à parcourir et avec des 30 cm de neige par tempête, pas spécialement idéal. Mais on a des trains. Dans les éléments traités, un lexique ( Évidemment!) des termes québécois, comme les expressions, les objets, les vêtements ou encore les qualificatifs. Je note une petite erreur sur "frette" , "un peu froid". C'est le contraire, il fait plus froid quand on utilise "il fait frette" ( par exemple, quand il fait -15 degré celsius ou moins). On mentionne le très photographié "Château Frontenac" qui a toujours été un hôtel, juché en hauteur de la ville de Québec, non loin des plaines d'Abraham, lieu historique où des altercations entre anglais et français ont eu lieu. On traite brièvement du très célèbre Carnaval d'hiver qui se tient aussi dans la Capitale québécoise. Tadoussac est également mentionnée, connue pour son fjord majestueux et ses baleines, bien sur.

La métropole de Montréal, seconde plus grande ville du pays, a droit à deux pages pour sa part. Avec son réseau sous-terrain, l'un des plus vaste au monde, ses nombreux festivals, c'est aussi le lieu de naissance du Cirque du Soleil à la réputation mondiale. Son Centre Bell est la maison des Canadiens de Montréal, l'équipe de hockey Nord-Américaine ayant remporté le plus de Coupe Stanley de l'histoire et les Alouettes constitue son équipe de football ( américain) est également une excellente équipe. Une balade par le Mont-Royal et sa vue superbe sur l'île, une bonne poutine pour la route ( Ce n'est PAS un plat Canadien, c'est bien québécois) est toujours un incontournable.

Une rubrique "zoom" traite des divers sports pratiqués par les Canadiens et québécois, dont le curling, le baseball, le hockey sur glace, la cross et le basketball. J'aurai aimé qu'on y mette le patin artistique.

Ensuite, la petite famille arrive à Ottawa, qui est la capitale du pays. On y explique d'ailleurs pourquoi cette petite ville a été choisie, avec une anecdote sur des biscuits en forme d'érable popularisé par le président américain Barack Obama, sur la fête nationale, le 1 Juillet , l'araignée géante de Louise Bourgeois et le Musée Canadien de l'Histoire.

Dans la partie consacrée à Toronto, plus grosse ville de la province de l'Ontario et du pays. On y parle notamment des Tom Horton, une chaine de resto-rapides très typiquement canadienne, qui y sert des beignes et du café ( qui s'est malheureusement beaucoup américanisé depuis son achat par la 3G brésilienne, notamment le manque de fraicheur de ses beignets, qui ne sont plus faits sur place). Reste que c'est une bannière encore très rentable et qui accommodent les travailleurs lève-tôt comme les voyageurs de passage depuis 1964 et oeuvre à faire jouer les jeunes au hockey avec sa fondation. On y parle aussi des îles de Toronto, la tour CN, le Gooderham building, l'aquarium Ripley et ses 20 000 animaux marins, le marché St-Lawrence, le "Distillery district " ( on y fait de l'alcool) , le Dundas square, le Centre Eaton, ses cerisiers ( en floraison entre avril et mai) et son art de rue, dont sa "Graffiti alley". On ne peut évidemment pas éviter de présenter les chutes du Niagara, dont la plus splendide partie est du côté canadien et qu'on peut apercevoir de très près grâce à un bateau, le Hornblower.

Dans un autre rubrique, on traite de la scolarité. Dans le système québécois, l'école commence en maternelle 4 ou 5 ans, suivi de la 1er à la 6 année primaire, suivi de la 1er à la 5e secondaire, pour se terminer avec un diplôme d'étude professionnelle ( DEP), cégepien ( DEC) ou universitaire ( Baccalauréat./Maitrise/Doctorat. Le système anglais se compose de niveaux similaire, avec la 1ere à la 12e année, mais ne comporte pas de niveau intermédiaire entre le secondaire et l'université. Dans les 2 systèmes, il y a ce "bal" qui fait rêver tous les européens, visiblement, à la fin du Hight School/ École secondaire. On traite aussi de la particularité de sbus scolaires jaunes, de l'uniforme ( petite correction, oui, l'uniforme existe en école publique, surtout avec les enjeux de classe sociale et de tenues inappropriée que certaines écoles sont las de gérer) . On y parle aussi de l'absence des cafétéria ( les cantines) de certaines écoles, la relation moins formelle entre profs et élèves, ainsi que le système de notation.

Les plaines ( le garde-manger du pays) propose aussi ses attraits, bien sur. Winnipeg, capitale du Manitoba ( juste à côté de L'Ontario) possède le Musée Canadien pour les droits de la personne, qui relate notamment l'histoire sombre des autochtones, premières nations de l'amérique. D'ailleurs, Louis Riel, père fondateur de la province, s'est battu pour les droits des Métis, un peuple autochtone. Par ailleurs, le Musée Qaumajuq propose des œuvres d"art inuit, dont 5000 sculptures. On ajoute en capsule l'histoire du personnage de Winnie l'ourson ( qui était UNE oursonne). Des aurores boréales, les bélugas et des purs polaires sont à l'ordre du jour une fois arrivés à Chrurchill. POur traverser les plaines, la famille loue un camping-car qu'on appelle "VR", pour "véhicule-récréatif", une sorte de maison sur roue. À travers les champs à perte de vue, de bons Smores sur le feu et un focus sur les jours fériés du pays, la famille expérimente les longs voyages nécessaires pour découvrir l'ensemble de ce vaste pays.

Petit focus sur les mets canadiens et québécois: Le "pâté chinois, met de la classe ouvrière québécoise devenue un classique dans les recettes faciles et peu chères, est composée de trois couches superposées de bœuf haché, mais crémeux et patates pilés. La bannique est un pain très employé par les communautés autochtones, mais qui a été amené par les britanniques, composé de farine, de saindoux ( du gras), de sel et d'eau. La tourtière est aussi québécoise, mais la "tourte voyageuse" est un petit oiseau vivant en essaim qui a été exterminé. On a remplacé la tourte par du bœuf, du porc ou encore du veau. Elle ressemble à une tourte. Contrairement à ce que dit l'article, on peut très bien manger de la tourtière en-dehors du temps des fêtes, mais c'est vrai qu'on aime bien ce classique à cette période. Enfin, la queue de castor est un dessert savoureux , soit une beignet plat frit saupoudré de cassonade et de cannelle dans sa forme classique. de nombreuses variations existent.

Pour la Saskatchewan, on traite de la police, un service à la communauté ( et non des entreprises privées comme aux USA) et de la Gendarmerie du Canada ( la police fédérale). Régina est sa capitale, son industrie est principalement agricole, mais produit aussi de la potasse ( un minerai) et du pétrole. Un petit détour au parc Wascana, une pointe de tarte d'amélanchier plus tard, on arrive à la page consacrée au Parc National des prairies ( Grassland National Park). On peut y voir une espèce qui a frôlé la disparition, le bison, qui habite les trois provinces des prairies. Nuit dans une yourte, excursion dans les badland, on y admire aussi les étoiles.

L'Alberta est la troisième province des prairies. On y trouve le Parc des dinosaures, un rêve pour les paléontologues qui y déterrent des fossiles innombrables. La ville de Drunheller en a même fait son principal attrait, avec des dinosaures un peu partout. Avec ses airs de désert au sud, l'Alberta possède donc des paysages qu'on associe au Far West, mais elle a aussi de superbe montagnes qui se dessine à l'horizon et qu'elle partage avec sa voisine, la superbe Colombie-Britannique. La devise est "Pays de la rose sauvage" et cette fleur est son symbole. Entre un rodéo, son soleil omniprésent, ses villes un peu funky sur des thèmes spatial ( dont la série Star Trek), on se rend doucement vers le Parc National de Banff.

Mais avant, on nous sert quelques faits sur le pays au drapeau unifolié. 40 millions d'habitants, 5% d"habitants autochtones, 50% des canadiens avec une diplomation de nieavu universitaire, le Canada est peu peuplé, vit majoritairement au sud, une petite capsule sur les particularité des deux langues officielles ( que j'ai déjà abordé plus haut), le drôle d'imbroglio entre unité de mesure métrique et impérial, son multiculturalisme ( sauf le Québec, qui est interculturaliste), c'est un pays diversifié.

Quatre pages sont consacrées au Parc National de Banff et à la nature de la Colombie-Britannique, ses ours, ses randonnées , ses paysages époustouflants, ses sources chaudes, ses montagnes et se chutes.

Dans un nouveau zoom ( un très important), on traite des premières nations. Il y a eu de nombreux enjeux et il y en a encore, alors que ceux qui ont longtemps été des alliés ont été ensuite traités comme des êtres inférieurs, des nuisibles. Certaines Lois ont même permis de nombreux abus sur ces communautés. On traite des pensionnats, qui ont séprare des familles, des abus sexuels, du génocide culturel et des séquelles laissés sur les enfants comme sur les adultes. Si le Canada est en processus de réconciliation, il reste beaucoup à faire. La journée du Chandail Orange, "Jour de vérité et de réconciliation", le 30 septembre. Les langues autochtones recommencent à être enseignés et la culture autochtone est de plus en reconnue et rependue.

L'avant-dernière destination est la Colombie-Britannique, avec Vancouver sa métropole et Victoria, sa capitale. Connue pour ses forêts superbe, ses arbres géants, la CB est aussi très urbaine. On y trouve entre autre attrait le Parc de Beacon Hill, les jardins Butchard ( et ses rosiers), le Musée Royal de la Colombie-birtannique, le site de Cathedral grove et ses cèdres géants, ses nanaïmo ( de la ville de Nanaïmo, mium!) et ses températures tempérés rendent ses hivers bien plus agréables. Sur ses plaques d'immatriculation, on peut y lire "Beautiful British-Comlumbia", et elle le mérite bien.

On va aussi aborder certaines canadiennes, telle que le roman à l'originie de la série "La Servante écarlate", les films "Incendie", "Blade Runner 2049", "Dune", "L'âge des ténébres", "Le déclin de l'empire américain", "Les invasions barbares" et le film jeunesse "La guerre des tuques". Au petit écran, la série "Bienvenue à Schitt's Creek" aura également eu son succès.

Enfin, le Yukon termine le voyage de Miriam. Au menu: Le Mont Logan, la région du Kondike, la ville Far West de Dawson ( et ses spécliaté culinaires), le plus petit désert du monde, et surtout son "soleil de minuit". En effet, dans les trois territitoires, près du cercle polaire, les nuits sont ensoleillées partiellement l'été et le soleil ne se lève pas complètement en hiver.

Le dernier zoom concerne l'hiver au Canada ( haha, immanquable!). Pêche sur glace, chien de traineau, ski, motoneige, plusieurs qualificatif pour nomme la neige en langues autochtones, le Canada connait des extrêmes de froid et des accumulations de neige parfois impressionnantes. Il existe tout une chorégraphie de petits choses à faire pour se préparer aux hivers, les pneus hivernaux sont importants, la façon de se vêtir aussi et la météo est effectivement un sujet très utilisé dans les conversations, car les quatre saisons sont très différentes les unes des autres et qu'il faut savoir s'adapter aux situations météo.

On termine avec un petit mot sur l'unifolié, le drapeau canadien et les trucs à ramener du Canada.

Donc, dans l’ensemble, c'est très bien, il y a juste une ou deux petites erreurs, mais la majeur partie des incontournables sont là, les provinces sont toutes représentées, ne manque que les territoires et le Nunavut, très brièvement mentionnées. Bien sur, c'est une mise en bouche, un tour d'horizon rapide, qui a quand même touché à plusieurs aspect historiques, culturelle et même gastronomiques. Les illustrations sont sobres et plaisantes, le texte ludique, aéré et léger.

Je le mentionne pour les québécois et les canadiens: Ce genre de livre peut être génial pour nos immigrants fraichement arrivés ( parce que nous sommes un pays très porté sur l'immigration). Le fait est que le pays étant si gros, on ne pourra pas tous voyager pour le visiter en entier, c'est donc bien de pouvoir en apprendre sur les différentes provinces. De plus, cela donne une base en culture générale nationale.

Une belle trouvaille pour les documentaires pour ado.

Je le précise ici à nouveau, ce documentaire peut aussi plaire aux 10-12 ans du lectorat intermédiaire.

Shaynning

Écrit par

Critique lue 24 fois

Du même critique

Heartstopper
Shaynning
6

Critique de Shaynning

Cette Bd, qui a un format de roman, donne le ton dès sa couverture: deux gars qui sont appelés à se rapprocher malgré des looks plutôt différents. Même les couleurs illustrent d'emblée la douceur de...

le 25 févr. 2023

4 j'aime

Un palais d'épines et de roses
Shaynning
1

Glorifier la violence sexuelle par Maas

Ce roman est CLASSÉ ADULTE, ce n'est pas un roman pour jeunes adultes, encore moins pour les ados et compte tenu de la présence de relation toxique, de violence sexuelle gratuite et d'objectivisation...

le 29 mai 2020

4 j'aime