Dans un futur indéterminé, une catastrophe a considérablement réduit le volume de la population humaine mais aussi la diversité de la faune et de la flore. Dans ce monde désertique où subsistent tant bien que mal les survivants au sein de communautés éparses, les femmes assument le pouvoir. Les convents regroupent des femmes qui disposent de pouvoirs particuliers et que d'aucuns nomment sorcières. Cette aura leur assure la mainmise sur les populations restantes, les hommes étant relégués au rôle d'étalons reproducteurs.
Certaines de ces femmes possèdent le moyen de trouver dans le passé des éléments essentiels à la survie de ce monde, cela leur permettant d'asseoir leur pouvoir absolu.
La mise en place de cette ambiance particulière s'effectue par petites touches au travers des existences des protagonistes qui sont dévoilées peu à peu. Il faudra attendre d'être très largement immergé dans ce roman pour commencer à discerner la trame générale, et encore des parts d'ombres substantielles subsisteront.
Si l'univers est particulièrement bien décrit, certains termes me sont apparus un peu hors contexte. De la même manière, quelques rares passages situés dans le passé m'ont semblé un peu trop décalés par rapport à l'ambiance générale. Cela n'a néanmoins pas trop perturbé ma lecture. La violence des rapports humains ainsi que les algarades ne sont certes pas édulcorées et renforcent l'idée d'un futur âpre.
Le monde post apocalyptique décrit dans ce roman est particulièrement soigné et pas si hypothétique que cela. Un coup de cœur en dépit de menues maladresses.