Dans tous les sens
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Où l’on retrouve la manière de Thomas Vinau. Ici poèmes en prose, fragilité de l’homme (« Nous sommes de rouille et de glace », p. 60), mots de tous les jours avec çà et là « la lymphe de la perte » (p. 15) ou « un pouillot véloce » (p. 16), aubes saisies dans leur lumière et leur crachin. Bleu de travail ne révolutionnera pas la poésie. L’ambition serait plutôt d’« écrire un poème qui s’étire bruyamment dans le vide éclatant de la lumière embarrassant dans l’envergure de ses bras tout ce que l’immense immédiat compte d’immédiatement immense » (dans « Un poème de bonne volonté », p. 23).
Au demeurant, cette atmosphère d’introspection douillette et ouatée, de souffle du vent dans les arbres du jardin, de petits déjeuners solitaires dans l’aurore automnale et de lyrisme prosaïque (« Nous boirions de l’alcool blanc. Tu rirais trop fort. J’aimerais ça », dans « Chaque matin nous nous rencontrerions », p. 20) peut finir par lasser. Certains écrivains, non des moindres, sont réputés réécrire sans cesse le même livre, je crains que Thomas Vinau finisse un jour par réécrire sans cesse les mêmes phrases.
Créée
le 31 juil. 2018
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