Et si les dérives du climat menaient à la mafia?
Dans ce livre acide autant qu'acidulé, Norman Spinrad nous présente un des mondes possibles de la fin du XXIe siècle, où Paris aurait mué en zone tropicale et où les conférences climatiques seraient devenues aussi désespérantes que manipulées. S'il y a poésie, comme le laisse penser le titre français inspiré d'Eluard (le titre original "Greenhouse summer" n'a rien à voir), c'est au deuxième ou troisième degré, dans un rétro paradoxal teinté d'un humour grinçant.
La ville Lumière y prend des airs de guinguette pour des personnages qui tentent plus de tirer leur épingle du jeu que résoudre les problèmes climatiques (d'ailleurs il est sans doute trop tard à cette époque).
Reste que les climatologues craignent désormais fortement l'hypothèse Vénus, où notre "planète bleue" pourrait devenir aussi torride que l'étoile du Berger. On en arrive donc à envisager la solution aussi risquée que pathétique: la géoingénierie comme dernière option de survie...